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Julio Popper, le dernier roi de Terre de feu

24 septembre 2015 |
SERIE
Julio Popper, le dernier roi de Terre de feu
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
18 €
DATE DE SORTIE
16/09/2015
EAN
2369810696
Achat :

julio_popper_imageVisionnaire intrépide ou vulgaire conquistador seulement guidé par l’appât du gain ? « Cruel exterminateur d’Indiens » ou érudit polyglotte ? Julio Popper est cet aventurier complexe parti à la conquête de la Patagonie et de son or au XIXe siècle. Il a tout vu, tout compris avant les autres. Avec un peu de rigueur et de génie scientifique, il flaire une proche fortune aux confins de la Terre de feu. Pour y parvenir, il convainc la haute société portègne, s’entoure de fidèles et invente des machines ultra-modernes. Oui mais voilà, entre rigueur du climat, obstacles politiques et hostilité des autochtones, la route vers la gloire sera semée d’embûches…

Le scénariste Matz (OPK, Du plomb dans la tête, Le Tueur…) s’attache ici à dévoiler l’itinéraire d’un explorateur peu connu, Julio Popper, curieux personnage ballotté entre les pays, les identités et avide de découverte. Ni cupide, ni stupide, Popper apparaît plutôt malin voire manipulateur, au point de susciter haine et admiration. Histoire d’un ambitieux prêt à créer son propre État,  il cartographie la Patagonie et tente de s’approprier son or. Matz sait raconter, avec un style sobre et fluide sans en faire trop, alternant dialogues, récitatifs, voix-off et scènes plus contemplatives, avec aussi un sens du découpage et une documentation solide jamais étouffante. Au dessin, Léonard Chemineau (Les Amis de Pancho Villa) s’en sort aussi avec les honneurs. Sans style marqué, le trait maîtrisé immerge pourtant facilement. On sent les rudesses du climat, la folie d’une telle expédition.

Seulement voilà, malgré ces qualités, on peine à vraiment s’enthousiasmer. Moins à cause du sujet d’ailleurs que de son traitement. Si la narration est plaisante, elle reste trop plate ou neutre dans la durée et échoue à entrer dans la complexité de ce personnage romanesque, sans grande épaisseur ici. Du coup, la postface biographique, intéressante mais insistante, semble servir à légitimer l’intérêt du personnage… Bref, au-delà de l’évident intérêt historique, il manque un parti-pris fort pour faire de la BD un voyage haletant et de Popper, « un homme hors du commun« .

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