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LES + DU BLOG : LA CASTAFIORE 1/5

21 juin 2006 |

Couverture Castafiore.jpgAlbert Algoud a deux amours, l’humour et Tintin. Son premier amour l’a conduit sous les projecteurs de Nulle Part Ailleurs, la célèbre émission de Canal +. On l’a ainsi souvent admiré en légionnaire amoureux dans les sketches de Karl Zéro et plus récemment dans le défunt Vrai faux journal du même Zéro.
Son second amour l’a poussé à publier nombre de livres passant l’univers d’Hergé à la loupe. Tintinolâtrie (1987), Le Haddock illustré, dictionnaire des insultes du capitaine (1991), Le Tournesol illustré (1993) paraissent chez Casterman dans la très officielle Bibliothèque Moulinsart.
Mais comme tous les passionnés, Algoud aime mélanger ses amours. Son humour est-il trop grinçant ?
Le Dupondt sans peine
n’a pas, en 1997, la bénédiction des gardiens du temple et sort chez Canal+ éditions. Dommage collatéral, Algoud doit se passer de toute illustration signée Hergé.
Pas d’images Tintin, évidemment, dans La Castafiore, biographie non autorisée, son nouvel apport à l’univers du petit reporter. Algoud nous entraîne derrière le miroir découvrir la vérité sur les bijoux de la Castafiore. Et c’est pas triste…

LES SOUPÇONS

Autant en venir tout de suite à l’essentiel. Depuis très longtemps à propos de la Castafiore, le doute m’habite. Aussi loin que je me souvienne, l’apparition de la cantatrice, dans Le Sceptre d’Ottokar, page 28, cases 2 et 3, m’a toujours intrigué. Bref, sans pour autant pouvoir m’expliquer le pourquoi de ce malaise, j’ai toujours senti qu’il y avait là quelque chose qui clochait.
Et puis un jour, l’évidence trop longtemps cachée m’a sauté aux yeux. Soudain, la Castafiore, cette créature au nez à piquer les gaufrettes, coiffée d’un bibi rouge, enveloppée dans un ample manteau de fourrure, et qui, de sa main bijoutée, serre une pochette de soirée, cette femme, qui entonne a cappella, le fameux Air des bijoux, cette femme m’est apparu comme n’en étant pas tout à fait une ! Oui, tout en elle – quelles œillères m’ont empêché de voir cela plus tôt ? – respire l’ambiguïté sexuelle, signale la créature, certes gynoïde, pourvue de formes féminines, mais mystérieusement hybride.
« Ainsi, se récrient les puristes indignés, vous insinuez que la Diva serait un travesti ! Pire encore, un transsexuel ! » Que nenni ! Une absence totale de pilosité, un teint qui jamais ne bleuit dans les petits matins blêmes, voilà de quoi repousser ces hypothèses. Mais si la célèbre cantatrice, je le maintiens, n’est pas tout à fait une femme, elle n’est pas non plus tout à fait un homme.
Et pour cause: Bianca Castafiore, le Rossignol milanais, est un castrat. Le dernier castrat !

SUITE: les preuves

La Castafiore, biographie non-autorisée, d’Albert Algoud. Chiflet & Cie, 10 euros.
© Chiflet & Cie


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