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Les + du blog : « ULTIMATE AGENCY »

10 octobre 2006 |

Un simple clic et hop, découvrez-le rasé de près.

BEN LADEN, COMME LES TOURS…

On s’imaginait que le titre du plus américain des scénaristes franco-belges revenait à Stephen Desberg qui porte la double nationalité (BoDoï 93). On en doute en lisant le tome 2 d’Ultimate agency, de Verdier et Corteggiani, qui s’ouvre sur une visite guidée des adresses de bouffe à New York. Grâce à Corteggiani, on saura désormais que les meilleurs cornichons « malossol » s’achètent chez Guss/Pickles dans le Lower east Side. En revanche Corteggiani n’aime pas du tout Bush junior et le fait savoir. Résultat, une enquête menée par son rondouillard et cynique Louis Bama, le flic qui adore mettre les pattes où il ne faut pas. En particulier dans les poubelles très crasses de la Maison Blanche. Une histoire bien ficelée, allégrement contée et dessinée efficace. Mais son intérêt principal est ailleurs. Dans le traitement de Ben Laden, vedette américaine, si on peut dire, de cet épisode.
Remarquez, ça devient une habitude. C’est pas qu’on soit trouillard à BoDoï, mais des fois on frissonne devant le courage ou l’inconscience de certains auteurs qui traitent le terrible et insaisissable Ben Laden un chouia par-dessus la jambe. Surtout quand on voit les remous qui ont suivi les déclarations du pape citant un texte disant que la guerre sainte, tous comptes faits, ce n’était pas terrible… Avant-hier, dans La Croisade s’amuse, Jul transformait le patron d’Al-Qaida en besogneux pépère de banlieue vivotant en HLM (Jul s’en explique dans BoDoï 96). Hier, dans Inside Moebius # 2, (épisode publié dans BoDoï HS 15), Jean Giraud trouvait malin de lui subtiliser son service trois pièces et de lui coller à la place un sexe de femme. C’est délicat pour un homme qui n’aime les dames que voilées, excisées, soumises, et dont les kamikazes ont abattu les tours de Manhattan, représentations phalliques monumentales de la virilité américaine.
Aujourd’hui donc, c’est François Corteggiani qui s’y colle en osant nous montrer le chef suprême d’Al-Qaida dépourvu de sa barbiche célèbre. Plus un poil sur le caillou ou sur les joues, le prophète du Jihad ! Tondu de la tête aux babouches, rasé, comme les tours jumelles ! Du coup il ressemble à l’épicier arabe du coin, le sourire en moins. On se demande avec curiosité et inquiétude ce que les prochains auteurs vont bien pouvoir lui faire subir.
Ultimate agency # 2 : Trois tondus et un pelé, par Sébastien Verdier et François Corteggiani, Glénat, 12,5 euros.

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