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Les Fiancées du califat

16 février 2021 |
SERIE
Les Fiancées du califat
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
15 €
DATE DE SORTIE
06/01/2021
EAN
2810217769
Achat :

Cinq Toulousaines, dirigées à distance par le mari de l’une d’entre elles, parti faire le djihad en Irak, veulent fomenter des attentats en France. Elles démarrent par une attaque-suicide sur un imam qu’elles accusent de traîtrise, mais visent plus haut. Surveillées par la police, elles accélèrent leurs préparatifs, profitant du manque de moyens des services de renseignement, qui ont toujours un coup de retard.

les_fiancees_du_califat_image1 Après le diptyque Compte à rebours, l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic, le scénariste Matz et le dessinateur Giuseppe Lotti proposent un nouveau one-shot autour des sujets de terrorisme, en s’intéressant cette fois aux femmes, a priori moins exposées et donc moins surveillées que les hommes. Réunions préparatoires d’attentats, déguisements pour semer les filatures, rendez-vous secrets, lavage de cerveau anti-occidentaux, tout y est. Sauf la finesse psychologique des portraits de ces femmes aux trajectoires variées, simplement résumés par une fiche de police. Côté enquêteurs, on suit un juge d’instruction fade et des policiers effacés, au fil de longues et pénibles scènes de bureau. Ce qui fonctionne à la télé avec des séries comme Engrenages ou Le Bureau des légendes, qui peuvent prendre le temps de parler procédures et montage de dossiers tout en conservant une vraie tension dramatique, ne prend pas du tout en bande dessinée : les séquences d’explication juridique sont réalistes mais terriblement poussives. Côté terroristes, c’est l’inverse, on a du mal à y croire, car tout semble trop amateur, trop rapidement monté, trop bancal… Et que dire de cette femme qui passe aux aveux en trois cases, d’une partie de tennis entre les magistrats et leurs femmes qui développe une misogynie d’un autre âge, d’une scène de meurtre grand-guignolesque, ou simplement de la séquence d’ouverture, certes terrifiante, mais au découpage et aux cadrages catastrophiques (ah! ouf! c’était un rêve!). Car le dessin, lui non plus, grossier dans les visages, caricatural dans les accessoires ou les chevelures ou plus qu’approximatif dans les proportions des décors, n’est pas à la hauteur d’un thriller qui se veut réaliste et glaçant. Sous une couverture et un titre plus que racoleurs, on pouvait craindre le pire. Et on ne s’était pas trompé.

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