Phenomena #1
Nous sommes dans un futur indéterminé dans lequel poissons géants et vaisseaux cohabitent dans les cieux. Dans la cité de Versalani, le jeune Boldon fraichement débarqué en ville, se lie d’amitié avec un guerrier mutant nommé Spike. Leur rencontre avec la voleuse Matilde les mettra sur la piste de la célèbre Cité d’or oeillée, drôle de ville en forme d’œuf juchée sur de grandes pattes. Une copie quasi-conforme du Château ambulant de Miyazaki.
La citation est totalement assumée par le scénariste vétéran Brian Michael Bendis (Ultimate Spider-Man, Alias) qui n’oublie pas de dédier l’album à « Jack, Jean et Hayao », associant au maître de l’animation ses pairs Kirby et Moebius. Il y a surtout un autre grand nom que l’on ne peut ignorer à la découverte du dessin noir et blanc d’André Lima Araujo : Akira Toriyama. Difficile en effet de ne pas voir dans cette saga d’action/SF/fantasy à hauteur d’enfant, une lettre d’amour à Dragon Ball, dont Araujo s’inspire directement jusque dans le character design.
Patronage intimidant et pourtant l’artiste portugais ne démérite pas. C’est beau, ultra-détaillé et extrêmement fluide. À l’écriture, Bendis n’invente rien, n’explique pas grand-chose de son titre malgré les promesses apportées par ses personnages beaux-parleurs mais tous un peu filous, pourtant Phenomena digère remarquablement bien ses innombrables influences et saura contenter tout à la fois jeunes amateurs de shonen, de comics et de SF européenne. Une série à suivre.
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