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Skybourne

17 août 2018 |
SERIE
Skybourne
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
16.50 €
DATE DE SORTIE
16/05/2018
EAN
2756099813
Achat :

Amusant comme, parfois, une BD devient aussi intéressante pour ce qu’elle laisse deviner des coulisses de sa fabrication que pour ce qu’elle donne vraiment à lire. Car il faut bien l’avouer, Skybourne avec ses demi-dieux immortels recrutés par le gouvernement américain pour défendre le monde contre toutes sortes d’agressions magiques (il est question de Merlin et d’Excalibur !) pourrait servir d’exemple à la définition du mot « générique ». Pour le dire autrement : si vous cherchez les surprises, vous avez frappé à la mauvaise porte. Si, en revanche, vous cherchez du pur divertissement avec créatures fantastiques, dialogues rigolos et scènes de baston cosmiques mises en scènes avec du métier par Frank Cho dans le style uber-musclé qui est le sien (gueules carrées, bras comme des troncs d’arbre et poitrines gonflées à l’hélium), prenez une bière et installez-vous. Mais ne prenez pas trop vos aises non plus, car il y a une petite bosse dans le canapé.

skybourne-image1 D’entrée, la maladresse de la mise en place frappe. Débarquer dans le feu de l’action avec ici une transaction sur le marché noir qui tourne mal et finit en course-poursuite, pourquoi pas. Mais pas le temps de s’attacher à Grace, l’héroïne, qu’elle est laissée pour morte. Pas grave, on est déjà sur un deuxième personnage principal, son frangin Thomas, qui a déjà eu eu mille vies et qu’on nous présente comme si on était au courant. Comme si des pages voire des épisodes entiers manquaient, en fait. Sensation qui va n’aller qu’en s’intensifiant au fil des pages jusqu’à un dénouement ouvert qui laisse sur sa faim. Or Skybourne est présenté comme une mini-série bouclée, pas comme le tome 1 d’une série.

Les plans de Cho, ici scénariste et dessinateur, et de BOOM! Studios, l’éditeur original, ne se sont manifestement pas déroulés comme prévu et ce qui était sans doute envisagé comme une aventure au long cours se trouve réduit à un récit complet tronqué aux extrémités. L’éditeur français, Delcourt, n’a d’ailleurs manifestement pas reçu le mémo et nous annonce 3 frères et sœurs dans la famille Skybourne, Thomas, Grace  et un certain Abraham dont il ne sera jamais question… Du coup, on comprend mieux pourquoi Cho s’en tient au minimum syndical sur ses planches. Capable de bien mieux, l’artiste se focalise sur les personnages en plans serrés et fuit  les plans larges qui impliqueraient de détailler les décors. Il fallait rendre ses pages, Cho a respecté le contrat mais clairement, le cœur n’y était pas. Ce côté post-mortem en filigrane d’un raté éditorial fait à l’arrivée le seul intérêt de l’ouvrage. Un peu maigre.

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