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The Escapists

19 décembre 2016 |
SERIE
The Escapists
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
17.50 €
DATE DE SORTIE
07/10/2016
EAN
2365778623
Achat :

planche_42845À la mort de son père, Maxwell Roth découvre dans la cave familiale un trésor caché : des tonnes de comics et la passion de son papa pour l’Artiste de l’évasion, un vieux super-héros tombé dans l’oubli. Avec l’héritage, Max rachète les droits du personnage et se lance dans une folle aventure : ressusciter le héros à la clé avec la parution de nouvelles histoires. À ses côtés, Case la dessinatrice, et Dennis, le lettreur, mettent du cœur à l’ouvrage entre vrais déboires et faux super-vilains, comme un dernier hommage à un père surprenant…

Tout ce que touche Brian K. Vaughan se transforme en or. Y, le dernier homme, des scénarii de la série Lost ou encore l’acclamé Saga… L’auteur propose ici, dans cette mini-série sortie en 2006 et publiée une première fois en France par Delcourt sous le titre Les Maîtres de l’évasion, un tendre hommage à l’âge d’or des comics, qui fleure bon la nostalgie et le papier jauni. S’inspirant du roman de Michael Chabon (Les Extraordinaires Aventures de Kavalier and Clay), Vaughan met en scène un trio d’une candeur aventureuse, se lançant dans la jungle du monde l’édition : problèmes de trésorerie, pannes d’inspiration, envie d’éditeurs jaloux… Accrochés à l’utopie de leurs désirs, Max, Case et Dennis iront jusqu’à tordre la réalité pour lui donner des airs de fiction et inversement. Quand ce ne sont pas les sentiments d’un triangle amoureux qui perturberont l’entreprise…

Quelle richesse dans ce comics multigenre à la croisée du mainstream et de l’indépendant, sorte de madeleine de Proust de tout fan de BD ! Un scénario passionnant de bout en bout, un découpage ultra-fluide, un tableau réaliste de l’univers de l’édition, des personnages fragiles mais incassables, des vilains plus vrais que nature, des mises en abîme léchées, The Escapists ne souffre d’aucun défaut. Même pas graphique malgré la diversité des dessinateurs, qui alternent entre style neutre mais plaisant, graphisme pop façon Lichtenstein et visuel sombre. L’histoire se crée sous nos yeux, multipliant les niveaux de réalité sans nous perdre, les héros de papier donnant le change à un trio parfaitement attachant.

The Escapists, manifeste créatif réussiest au final ce genre de BD qui nourrit l’illusion que tout est encore possible. Un magnifique hommage au 9e art qui devrait plaire aux fans et même au-delà.

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