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La création de la Maison close, expliquée par Florent Ruppert

31 janvier 2009 |

Comment la foisonnante Maison close, histoire à plusieurs voix initiée par Florent Ruppert et Jérôme Mulot, a-t-elle été scénarisée? L’histoire était-elle écrite à l’avance de bout en bout? Quelle est la part de l’apport de chacun des auteurs invités? Florent Ruppert, croisé à la Cité de la bande dessinée aujourdhui, répond:

killo_maison.jpgLe principe de départ: « La Maison close a été conçue pour être lue à partir de n’importe quel chapitre. Au départ, la contrainte était: la première partie doit mettre en scène le garçon seul; la deuxième, la fille seule; et la troisième les deux dans la chambre. Mais cette structure en trois temps a très vite explosé, car les auteurs se sont totalement pris au jeu. »

L’engouement des participants: « Les auteurs pouvaient inviter d’autres auteurs dans leur histoire, ou se faire inviter dans celles des autres. La sauce a pris extrêmement vite, nous n’avons pas dû pousser les participants à intervenir chez les uns et les autres, ils l’ont fait d’eux-mêmes. A l’origine, il devait y avoir un dénouement plus ou moins imposé, mais les histoires se sont tellement développées que nous avons laissé les auteurs trouver leur propre conclusion. »

La méthode de travail: « Nous avons créé plusieurs pages web, accessibles aux participants avec un mot de passe. Ils pouvaient télécharger les décors que nous avions créés, et voir l’avancée des autres histoires, en direct. Ce qui permettait des interactions permanentes. Les auteurs, répartis au départ par binôme fille/garçon, communiquaient et s’envoyaient leurs dessins par mail. »

Les décors: « Nous avons créé pas mal de décors, avec différents angles de vue. Mais le plus important, c’est que sur chaque fichier Photoshop de décor, il y avait différents accessoires, mis à disposition des auteurs sur différents calques. Libres à eux de les utiliser ou pas. Par exemple, le personnage de Killoffer balance une chaise et une table: nous avions effectivement dessiné ce mobilier sous tous les angles. En revanche, quand il essaie de bouger un fauteuil, il n’y arrive pas, car c’était un élément fixe du décor. »

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