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Les + du blog : FEMMES D’AUTEURS (suite)

18 octobre 2006 |

43 femmes d’auteurs (de Batem à Zep en passant par Bajram, Tardi et Van Hamme) lèvent le voile, dans BoDoï 100, sur la vie quotidienne de leur époux ou compagnon. Nous avions recueilli deux témoignages de plus arrivés malheureusement après l’heure du bouclage. Les voici.

Blonde, bouclée, sympa, voici Nelly l’institutrice de Cédric…

LAUDEC par Nelly
«L’INSTITUTRICE DE CEDRIC, C’EST MOI !»

Nelly Laudec Nelly LAUDEC : Nous nous sommes rencontrés grâce à une amie commune. Ce fut le coup de foudre ! J’étais institutrice et, jusqu’à la fin de ma carrière, je lui ai soufflé des gags. Nombre de personnages de Cédric, tels Chen ou Caprice, sont inspirés de mes élèves. L’idée de base était de raconter les tribulations d’une institutrice. Puis le projet a évolué vers celles d’un petit garçon. Mademoiselle Nelly, l’institutrice de Cédric, c’est moi, bien sûr !
Je suis encore étonnée de cette réussite. Au début de notre mariage, nous ne pensions pas qu’il soit possible de vivre de la BD. D’autant que Tony n’a pas fait d’études artistiques. Cette réussite, quel bonheur! Tony fait ce qu’il aime faire. L’accompagner dans les festivals est un moment de rire et de plaisir. J’aime cet univers, nous y avons presque tous nos amis. Depuis que je suis prépensionnée, je l’accompagne encore plus souvent.
Je gère son agenda, le téléphone et, surtout, les 145 licences de Cédric. Un vrai boulot ! Tony est agréable à vivre et ses rares colères sont dues au mépris parfois affiché par certains collègues pour la BD tout public ! Le grand bonheur de Tony, justement, c’est le public. Il aime qu’on reconnaisse son travail même si, sur le plan personnel, il n’est absolument pas narcissique. En revanche, c’est un anxieux de la plus belle eau qui a toujours l’impression qu’il aurait pu faire mieux. Il commence le 22e tome. Hé bien, il angoisse, il s’agite, il est persuadé qu’il ne sait plus dessiner. Alors il tourne autour de l’objectif et perd son temps ! Il a besoin de moi, parce que je suis calme et d’un optimisme à toute épreuve. Il va jusqu’à dire du mal de son boulot pour que je le rassure. »
LAUDEC : Cédric, CRS détresse, Cupidon (scénarios Raoul Cauvin), Cactus club (Philippe Bercovici).

CARPENTIER par Nadine
« IL DESSINE, ON EN VIT, ÇA LUI SUFFIT ! »

Nadine CARPENTIER : Nous sommes mariés depuis 40 ans. Je l’ai connu à « Exploration du monde ». J’avais 14 ans et j’ai balancé mon flirt de l’époque, un autre auteur de BD. Non, je ne vous dirai pas qui ! Depuis je gère la compta, je taille les crayons, je fais les marchés avec nos bouquins et surtout je dirige tout le suivi de production des Éditions Top Game.

Nadine n’aime pas trop les nanas de Poje. On la comprend…

Mais je n’ai aucune influence sur son travail, il ne supporte pas les intrusions. J’aimais bien les femmes et les petites filles que Michel dessinait dans La Comtesse de Ségur, j’aime moins celles que l’on voit dans Poje, pas aussi élégantes ! Michel est un super mari, un super papa et un super copain. Il sait presque tout faire et n’est pas apprécié à sa juste valeur. Ça le laisse froid. Il pourrait pourtant se pousser un peu plus ! Non, il n’aime ni les mondanités, ni la presse. Il dessine, on en vit, pour lui ça suffit et c’est super ! La BD n’est qu’une de ses activités. Il bricole, sculpte, jardine, moule des prototypes, crée des bijoux, travaille la cire perdue et même le plomb en faisant fondre mes vieux robinets ! Il travaille aussi la pâte à bois, adore cuisiner et pour chaque album, il réalise 2 ou 3 objets en 3D. Nous aimons autant le folklore que la BD, participons à l’ommegang*, aux fêtes du terroir, nous sommes branchés sur les arts de la scène. Michel préférera toujours présenter Poje à une fête de la bière où il rencontrera des gens nouveaux qu’à un festival où l’on voit toujours les mêmes collectionneurs. Il travaille beaucoup trop à mon goût. Il a aussi participé aux dessins animés Astérix et à Tintin et le lac aux requins. Pour bien représenter les mimiques, il les mime. C’est ainsi que je l’ai parfois retrouvé devant son miroir faisant des grimaces comme un poisson rouge !

*Défilé bruxellois se déroulant en juin et dont l’origine remonte au XIIIe siècle.

Louis-Michel CARPENTIER : Du côté de chez Poje (scénario Cauvin).

Propos recueillis par Sophie Flamand

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