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Palacinche **

20 mars 2013 |

palacinche_couvpicto-critique-V3-2Par Alessandro Tota et Caterina Sansone. Olivius, 22€, octobre 2012.

Une histoire de famille et de quête identitaire sous la forme d’un reportage graphique : voilà Palacinche, premier album réalisé à quatre mains par l’illustrateur et auteur Alessandro Tota et la photographe Caterina Sansone. Le couple italien a choisi de retracer l’histoire de la mère de Caterina dans l’Italie de l’après-guerre en visitant les lieux où elle a vécu jusqu’à sa ville de naissance : Rijeka, en Croatie.

palacinche_1Après la Seconde Guerre mondiale, la ville de Fiume fut annexée par la Yougoslavie, et rebaptisée Rijeka. Ses habitants italiens furent alors violemment poussés à partir. Parmi eux se trouvaient les grands-parents, la mère, l’arrière grand-mère et la tante de Caterina Sansone. Ils rejoignirent l’Italie et passèrent de nombreuses années dans des camps de réfugiés, dont celui de Capodimonte.

De cet album/carnet de voyage, se dégage une impression de foisonnement — due au mélange de photos d’archives, dessins, fac-similés et photos poétiques prises par Caterina au cours du « pélerinage » du couple sur les traces des exilés italiens. Très simple, le dessin d’Alessandro Tota alterne noir et blanc (pour le voyage du couple) et couleur (pour les flash-backs concernant la famille de Caterina). L’ensemble est traité avec une pointe d’humour, sans misérabilisme et porté par le regard extérieur du dessinateur, devenu un personnage à part entière de l’aventure. Il revient ici sur des thèmes qui lui sont chers, la migration et sa relation avec sa compagne — déjà abordés dans Terre d’accueil.

Malheureusement, certains choix narratifs plombent le récit : la volonté des auteurs de remonter dans le temps (à l’inverse du parcours de la mère de Caterina) tue le suspens et fait parfois perdre le fil de la chronologie. Les mésaventures du couple (appareil photo en panne, billets d’avions annulés…) ralentissent la narration et ne sont que peu d’intérêt. Surtout, le thème de l’exil est traité de manière assez plate : on aurait aimé une mise en perspective vis-à-vis de l’actualité, ou un questionnement personnel plus approfondi. Sans doute générée par un excès de pudeur, cette timidité donne l’ennuyeuse impression de passer à côté du sujet.

Mélanie Monroy

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Commentaires

  1. Loleck

    Parfaitement d’accord avec cette juste chronique de Mélanie, tout est dit ! On s’ennuie pas mal la lecture de cette histoire trop plate qui manque son sujet.

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