Wild Strawberry #1
Dans la famille des apocalypses, je voudrais l’invasion végétale. Voilà 36 ans, une végétation luxuriante s’est développée sans contrôle dans Tokyo, au sein de laquelle des plantes-parasites se sont mis à attaquer les humains. Humains qui sont grignotés de l’intérieur au point de devenir des mutants, avides de se nourrir de chair humaine jusqu’à épuisement du corps-hôte… C’est dans ce monde aussi vert que dangereux que vit Kingo, avec sa soeur Kayano. Cette dernière doit se cacher des autorité car elle porte le parasite en elle, et semble même en symbiose avec lui…
Quelque part entre Fool Night (pour les humains-plantes), Kaiju n°8 (pour le héros porteur du mal et qui va lutter contre ses congénères) et Dandadan (pour l’exubérance graphique des créatures), voire la BD française Verts pour l’aspect mutation des espèces, cette nouvelle série du Shônen Jump+ de Shûeisha ne possède ni l’ambiance étrange du premier, ni l’humour du second, ni l’irrévérence du troisième, ni la douceur du dernier. Toutefois, ce volume d’ouverture demeure assez efficace, dans le genre action horrifique. On ne s’ennuie guère, tant narrativement que graphiquement, notamment car les mutations végétales sont impressionnantes (dans un registre franchement gore, parfois), et les décors joliment travaillés. On regrette toutefois des personnages bien trop caricaturaux, du moins dans ce premier tome, que ce soit le grand frère protecteur et beau gosse, le scientifique à lunettes, le militaire sanguinaire, la super tueuse inexpressive, etc. Un blockbuster trop calibré et sans saveur ? La suite tranchera : le potentiel est là, mais la tentation de la facilité aussi…
WILD STRAWBERRY © 2023 by Ire Yonemoto/SHUEISHA Inc.






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