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Angoulême 2022 : trois candidates pour le Grand Prix

1 mars 2022 |

C’est une première : trois femmes sont en lice pour décrocher le Grand Prix 2022 du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Le premier tour du vote des auteurs a ainsi désigné Pénélope Bagieu, Julie Doucet et Catherine Meurisse comme finalistes du Grand Prix, qui récompense une autrice ou un auteur pour l’ensemble de sa carrière.

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À gauche, Catherine Meurisse (Photo © Dargaud/Rita Scaglia). En haut à droite, Pénélope Bagieu (Photo © Eva Cagin). Et en bas, Julie Doucet (Photo © Kate-Mada).

Qui succèdera à Chris Ware, Grand Prix 2021 d’Angoulême ? Une femme, c’est certain, et ce sera seulement la 3e (la 4e si on compte Claire Bretécher, Grand Prix du 10e anniversaire en 1982), après Florence Cestac en 2000 et Rumiko Takahashi en 2019. Ainsi en a décidé la communauté  des auteurs, appelée à voter pour leur 3 candidat(e)s préféré(e)s en amont du 49e Festival d’Angoulême. Elle devra désormais trancher (second tour du 2 au 8 mars) entre les trois arrivées en tête au premier tour, et le nom de la lauréate sera dévoilée le 16 mars prochain.

Née en 1982, Pénélope Bagieu est l’autrice du best-seller Les Culottées ou du récent Les Strates, mais aussi des très réussis Sacrées Sorcières (d’après Roald Dahl) ou California Dreamin’. Découverte sur la blogosphère à travers son personnage de Pénélope Jolicoeur, elle a enchaîné avec les mésaventures de Joséphine, puis le roman graphique Cadavre exquis. Elle a aussi collaboré avec Boulet (La Page blanche) ou Joann Sfar (Stars of the stars). Elle était déjà finaliste du Grand Prix l’an dernier.

Julie Doucet est une des figures incontournables de la bande dessinée québécoise, et la nomination de son anthologie Maxiplotte dans la sélection patrimoine d’Angoulême 2022 vient le rappeler. Née en 1965 à Montréal, elle se lance dans la BD par la voie du fanzine autobiographique, baptisé Dirty Plotte, d’abord photocopié. Ces tranches de vie quotidienne, brossées dans un noir et blanc dense, seront ensuite publiées par l’éditeur canadien Drawn & Quarterly. En France, c’est L’Association et Jean-Christophe Menu qui la font connaître, avec les recueils Ciboire de criss!, Changements d’adresse, ou Journal. Elle oeuvre désormais dans un champ plus proche des arts graphiques que de la BD, mais demeure une référence pour toute une génération d’auteurs et d’autrices.

Catherine Meurisse était déjà finaliste du Grand Prix d’Angoulême en 2021 et 2020. Ce qui en fait la favorite de l’édition 2022. Née en 1980, elle a collaboré avec de nombreux titres de presse, et a rapidement oeuvré dans l’humour, avec grâce, culture et originalité : Elza, Savoir-vivre ou mourir, Mes hommes de lettres… On lui doit aussi Le Pont des arts, Moderne Olympia, ou Scènes de la vie hormonale. Mais c’est bien le bouleversant La Légèreté, dans lequel elle raconte son retour à la vie et au dessin après les attentats contre Charlie Hebdo (alors qu’elle y travaillait), qui la font connaître d’un plus large public. Suivont notamment Les Grands espaces et La Jeune Femme et la mer. Catherine Meurisse a été honorée d’une exposition à Angoulême 2020, Pulp 2019 et Bastia 2017.

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Commentaires

  1. Jolène

    Le problème, c’est qu’aucune de ces sympathiques autrices n’a fait de grand livre susceptible de donner une valeur à ce titre de Grand Prix. Se retrouver dans cette situation pour des raisons de rattrapage (rappelons-nous le scandale 2016 avec la liste de 30 noms et aucune femme) n’est pas faire honneur à ces autrices, c’est même condescendant je trouve.

  2. Fred

    Tout à fait d’accord avec l’avis de Jolène.
    Cette sélection finale me rappelle que des auteurs tels Gérard Lauzier, Baru, Jean-Claude Denis ou Martin Veyron furent couronnés à Angoulême alors que, pour sympathiques qu’ils soient, leurs oeuvres respectives ne méritaient pas pareille reconnaissance.
    A l’inverse, il est tout à fait incompréhensible que Claire Bretécher n’ait pas été consacrée autrement que par un prix spécial, c’est scandaleux !

  3. Evariste BLANCHET (bananas-comix)

    Rien n’oblige à partager l’idée, en effet dominante, que les Grands Prix spéciaux (Bretécher mais aussi Pratt, Morris, Uderzo) sont des « prix de rattrapage » humiliants pour leurs bénéficiaires. Il serait même logique de les considérer au contraire comme de valeur supérieure aux Grands Prix « ordinaires ».

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