Offrir pour faire lire. Ce pourrait être le slogan commun de deux initiatives distinctes lancées cette semaine, visant à offrir des bandes dessinées aux lecteurs : les 48h BD et la Semaine de la BD numérique du groupe Delcourt.

Vaguement inspirées par le Free Comic Book Day américain (un comics collector spécial, offert aux clients), les 48h BD se dérouleront les 5 et 6 avril prochains dans les Espaces Culturels Leclerc, Virgin, Cultura, Fnac, Chapitre, ainsi que dans de nombreuses librairies indépendantes. 100000 albums seront distribués, sans obligation d’achat. Dans le détail, 12500 exemplaires de chacun des titres suivants seront disponibles : Compilation – La Bande à Bamboo, Le Tueur #1, Pico Bogue #1, Le Royaume #1, Pascal Brutal #1, Sienna #1, Best of – Secret of Girlz, et Ernest & Rebecca #1. Soit des représentants des éditeurs suivants: Bamboo (+ le label Grand Angle); Casterman, Fluide Glacial et Jungle (tous trois issus du groupe Flammarion/Gallimard), Dargaud, Dupuis et Le Lombard (groupe Média participations). On saisit bien l’idée: le lecteur séduit par un de ces premiers tomes aura sans doute la tentation de s’offrir les suivants. Et de revenir en librairies plus souvent. À noter que ces 48h auront vocation à se renouveler, et que pour cette première édition, Jul a été désigné parrain (enrichissant le site web de dessins originaux).

Démarré depuis le 1er avril, et se poursuivant jusqu’au dimanche 8, la Semaine de la BD numérique du groupe Delcourt sonne comme la réponse des concurrents Delcourt et Soleil aux 48h BD. En effet, ce sont également huit tomes 1 qui vont être mis à disposition des lecteurs, mais cette fois sous forme numérique – développement logique de la numérisation du catalogue du groupe, via les outils Comixology, annoncée en janvier dernier. On pourra donc trouver sur l’iBookStore d’Apple, ainsi que les plateformes Numilog et Kobo, les tomes 1 de : Lanfeust de Troy, Noob, Les P’tits Diables, Prométhée, Le Chant des Stryges, Joséphine, Les Légendaires et Okko.

Fidéliser les acheteurs en librairie d’un côté, sensibiliser les détenteurs de tablettes à la BD de l’autre, voilà les deux stratégies qui se dessinent ici. Avec une ambition commune: drainer un nouveau public vers un catalogue large qu’il est toujours bon de promouvoir.