Eileen Gray, une maison sous le soleil
La perfection d’un meuble laqué ou d’un paravent japonais l’émeut au plus haut point. Eileen Gray, jeune Irlandaise née à la fin du XIXe siècle, a développé un oeil sûr, une sensibilité élevée. Ainsi qu’un discours construit sur l’architecture de son temps : « la pauvreté de l’architecture moderne découle d’un manque de sensualité », assure-t-elle.
Elle pour qui l’objet est plus important que la façon de le construire et le processus « cartésien » qui peut y mener, noue une relation à la fois intime et professionnelle avec le critique et architecte roumain Jean Badovici. Eileen Gray ouvre une galerie où elle vend ses réalisations. Le couple est proche de Jean Le Corbusier ; Eileen mène une vie libre, vogue vers l’architecture. Elle conçoit la villa E-1027, aux lignes épurées fascinantes — où Le Corbusier réalisera des fresques murales sans l’approbation d’Eileen Gray.
Cette biographie est une heureuse initiative, mettant en avant une architecte méconnue, écrasée par l’aura de ses condisciples hommes. Sous la plume de Charlotte Malterre-Barthes (architecte, urbaniste et chercheuse), on découvre une femme exigeante, brillante, libre. Au dessin, Zosia Dzierzawska use d’un style élégant et sobre, parfois un peu froid. Leurs ellipses construisent un personnage intrigant, parfois évanescent, et encouragent à creuser son oeuvre.
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