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Les Filles des marins perdus

14 octobre 2020 |
SERIE
Les Filles des marins perdus
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
17 €
DATE DE SORTIE
09/09/2020
EAN
2344043950
Achat :

Plymouth, Devonshire, 1810. Le Pillar To Post est un bordel joyeux, propre, où les filles sont heureuses et épanouies. Elles accueillent les marins, soldats et nobles ayant besoin d’un peu de… sérénité dans leur vie tumultueuse. La première partie de l’album relate comment Tane, le maori qui sert de physio à la maison close, est arrêté, accusé de vol. En effet, les notes d’un scientifique de renom, ancien compagnon de voyage du colosse, ont disparu. Les filles du Pillar vont alors tout tenter pour l’innocenter. Dans la seconde partie, Lizzie, la plus demandée de ces dames, s’éprend du fils du scientifique. La suite est un remake de Pretty Woman transposé au début du XIXe siècle.

les-filles-des-marins-perdus_imageMalgré un format d’album trop petit pour lui rendre justice, le dessin de Stefano Turconi, faussement naïf, est agréable et coloré. Il colle parfaitement à ce début de siècle idyllique, à la pauvreté immaculée et où les prostituées forment une sororité unie. À tel point d’ailleurs que le mot « prostituée » (ni aucun synonyme) n’est jamais utilisé dans l’album et que les « méchantes » du groupe disparaissent sitôt leur forfait accompli… Les deux intrigues principales, à défaut d’être profondes ou originales, sont légères et amusantes. Elles tirent en revanche trop en longueur, et pire, sont sans cesse parasitées par des éléments extérieurs inutiles.

Et c’est là le vrai problème de cette BD. Spin-off du Port des marins perdus, elle s’adresse directement et quasi uniquement aux lecteurs de cette histoire originelle. Pourtant, comme rien n’indique clairement que Les Filles soit une extension d’un univers préexistant, elle laissera perplexe bon nombre des lecteurs ignorant l’existence du premier volume. De nombreuses scènes (les deux premières du livre par exemple) n’ont en effet aucun sens sans contexte. Des intrigues se mettent en place, des personnages sont présentés pour ne jamais trouver de développement ou de conclusion. Ces clins d’œil à destination de certains parasitent non seulement la lecture des autres mais déséquilibrent la construction et la fluidité de l’histoire des filles du Pillar.

Ce sentiment de remplissage inutile génère irritation et frustration à la lecture d’un volume qui, loin d’être mémorable, aurait pu être au moins satisfaisant.

Les Filles des marins perdus

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