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5 Comments

Hôtel étrange #3 ***

21 septembre 2012 |

picto-critique-V3-3hotel_etrange3_couvPar Florian Ferrier et Katherine Ferrier. Sarbacane, 12,50 €, le 5 septembre 2012.

Envoyé en mission spéciale dans les bois par Marietta pour cueillir des mûres sauvages, Kaki va tomber nez à nez avec une jolie couronne et se retrouver subitement élevé au rang de roi des champignons. Naturellement, il se prend rapidement au jeu et profite allègrement de sa nouvelle condition. Il faut dire que ses sujets sont très disciplinés et dévoués. Se faire appeler Sa Majesté est fort distrayant, mais cela implique également quelques inconvénients et de grandes responsabilités, surtout quand il s’agit de sauver le village et le palais des mandibules affûtées des kroksiures. Kaki sera-t-il à la hauteur ?

hotel_etrange3_image1Voilà l’automne qui pointe au loin le bout de son nez, et avec lui la saison des champignons. Ça tombe bien, ils sont au coeur de ce nouvel opus d’Hôtel étrange, la sympathique série jeunesse de Katherine et Florian Ferrier (lire nos critiques du tome 1 et du tome 2). Il est aussi question ici d’autorité, de responsabilités à assumer et de nuisibles à faire décamper. En découvrant l’attitude de Kaki, les jeunes lecteurs pourront se questionner en douceur sur le rapport au pouvoir et l’emprise que l’on peut avoir sur les autres. L’immersion dans ce petit monde boisé est toujours aussi agréable et relaxante. Les petits gourmands, amateurs de bandes dessinées, trouveront ici de quoi se rassasier pour la rentrée.

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Commentaires

  1. f*Parme

    Ça me rappelle la série animée Foster’s Home For Imaginary Friends de Craig McCracken pour Cartoon Network. Kaki, ressemble pas mal à Bloo et graphiquement et psychologiquement. Les rapports entre Marietta et Kaki sont les mêmes que ceux entre Mac et Bloo. Là, il est question d’un hôtel peuplé de créatures étranges, Dans Foster’s home, il est question d’une pension peuplée de créatures étranges. Les auteurs connaissent-ils cette série animée qui date de 2004 ?

    f*

  2. Cher Fabrice,
    nous connaissons la série animée citée dans ton commentaire, ainsi que quelques autres.
    Notre travail est en effet la somme de ce que nous avons lu, vu et surtout, aimé. Et tous autant que nous sommes, nous disons beaucoup moins de choses originales que nous le pensons (merci Bourdieu).
    Pour être plus larges sans être exhaustifs, nous pouvons poursuivre ainsi :
    Dans notre série, il y a aussi Ungerer, Jansson, Sendak, Dahl, Milne, Potter, Saint Exupéry, Sempé, Ponti, Blair, Prévert.
    On peut aussi citer Calvo, Rabier, Saint-Ogan, Peyo, Franquin.
    Par cette énumération rapide et ô combien incomplète, nous espérons avoir répondu à ta question.
    Nous terminerons par une citation de Descartes : « Nous avons tous été enfant avant que d’être homme ».
    F&K

  3. f*Parme

    Cher Florian,
    merci de me faire un inventaire (je pourrais faire la même chose avec mon travail et la liste serait interminable). Les auteurs que vous citez viennent du livre, excepté Mary Blair qui vient de l’animation Disney (d’ailleurs, je vous conseille de vous procurer « Mary Blair Treasury of Golden Books » qui vient de paraître). Les auteurs de l’animation sont très rarement cités par les auteurs de BD. Pourquoi ? Parce que ça ne fait pas sérieux de dire qu’on a été influencé par la TV ?
    L’influence principale d’Hôtel Étrange est bien Foster’s Home for Imaginary Friends de McCracken (même le cartouche et certaines formes de bulles rendent hommage aux cartouches du générique) et ce n’est pas une honte parce que cette série, trop peu connue en France, est tout simplement géniale.
    J’espère quand même que dans les tomes suivants, au niveau du fond pas de la forme, vous vous détacherez de cette influence (mais plus facile de dire que de faire) parce que je ne peux pas m’empêcher d’entendre Kaki parler avec la voix de Bloo. Pourquoi ? Parce qu’il a non seulement une ressemblance physique mais aussi psychologique (enfant impatient qui n’écoute rien). Marietta est comme Mac : l’enfant qui a des réactions d’adultes face à Kaki ).
    Désolé si vous me trouvez dur mais je suis encore moins indulgent avec mon propre travail.
    Bien à vous,
    f*

  4. Francois Pincemi

    Bonsoir, Monsieur Parme!
    De mon coté, j’ai pu lire récemment votre Famille Pirate dans le bel hebdomadaire Spirou. Votre dessin m’a rappelé celui d’un auteur qui publiait dans les pages de l’hebdo Tintin, vers la fin des années soixante. Je crois bien que ses histoires n’ont jamais été reprises en album, mais le trait était élégant et épuré. Le connaissez vous? Pourriez vous m’en rappeler le nom, que j’ai oublié? Cordialement. Francois Pincemi

  5. f*Parme

    Bonjour Monsieur Pincemi,

    il serait préférable de parler de la Famille Pirate ailleurs, non ?
    Ici, c’est l’Hôtel Étrange de nos amis Ferrier dont il est question.

    Je vais quand même tenter de vous répondre un peu.

    Vers la fin des années soixante, je ne lisais pas Tintin, j’étais trop petit. Si vous aviez plus d’infos à me donner.

    Comme Florian Ferrier, j’ai des tas d’influences. Les miennes proviennent surtout de l’animation et de l’illustration.
    En 1997-98, quand j’ai signé la création graphique de la Famille Pirate, j’ai lorgné du côté (je ne m’en cache pas) de Mary Blair, Ward Kimball, Philip de Guard, Chuck Jones, Friz Freeleng, Ronald Searle, Eyvind Earle, Stephen Bosustow et tout UPA, Robert Cannon, John Hubley, Walt Peregoy, Ken Anderson… mais par Hanna-Barbera (même si Stéphane Bernasconi m’a raconté ses aventures quand il travaillait chez eux au début des années 70). Des artistes des années 50/60. Mais je n’ai pas souvenir de mettre penché sur des auteurs de BD franco-belges.

    Je ne suis pas sensible sur le plan graphique à la Nouvelle BD/ BD indé. Je trouve ça trop pauvre, trop maladroit, trop facile, bâclé (ça n’engage que moi). La vague New Old School californienne me correspond plus. Riche, colorée, tournée vers l’enfance, ludique, synthèse de nombreux influences esthétiques. Question de madeleine de Proust, sans doute. La mode et le style puisent leurs sources dans la nostalgie.

    La Famille Pirate est une série Tous Publics (enfants-ados-adultes et toutes les couches sociales) construite par niveaux de lecture. Ce n’est pas simple de s’adresser à un public large sans faire de concessions. Il faut s’y reprendre à plusieurs fois avant que le scénario ne tienne la route et synthétise tous ces niveaux. Pas certain que le succès télévisuel entraîne le succès de la série BD. C’est un risque d’adapter une série de BD de cette manière. Habituellement, les adaptations de dessins animés en BD sont mercantiles, de simples produits dérivés. Là, avec Aude Picault et Dargaud, nous avons cherché à faire une vraie série de BD.

    Mais revenons à nos Ferrier : Hôtel étrange s’adresse plutôt à un public d’enfants, mais les parents pourront y trouver beaucoup de plaisir aussi. J’apprécie beaucoup le côté anglais (très rond) du graphisme et de la couleur de cette série.

    Bien à vous,
    f*

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