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L’Amant

17 février 2020 |
SERIE
L'Amant
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
18 €
DATE DE SORTIE
22/01/2020
EAN
2369819081
Achat :

En 1930, pendant la période coloniale française en Indochine, une toute jeune femme d’une quinzaine d’années rencontre un beau et riche Chinois. Elle est une lycéenne pauvre mais avide d’indépendance. Lui est un fils à papa coureur de jupons. L’attirance entre eux deux est presque immédiate. La gamine veut découvrir son corps, sa sexualité, et aussi goûter à l’interdit, le sexe hors mariage, qui plus est avec un Asiatique, et avec la question financière derrière… Le jeune homme de son côté ne résiste pas à la blancheur diaphane de l’héroïne, apprécie sa position de mâle dominant, mais se retrouve submergé d’émotions au cours de cette idylle impossible…

lamant-image1La Japonaise Kan Takahama se lance dans la très risquée adaptation du roman L’Amant, de Marguerite Duras, et malheureusement, elle n’a su éviter les écueils. Ils étaient sans doute trop nombreux et dangereux. D’abord dans le sujet, ce face à face très sexuel entre un adulte et une mineure, auquel tous deux deviennent presque dépendants, avec des arrières-pensées mouvantes. Ensuite, il y a l’impact visuel du film de Jean-Jacques Annaud, qui a marqué quelque peu les esprits. Mais surtout, il y a un texte d’inspiration autobiographique à la langue si particulière, une oeuvre littéraire subtile qui peine à s’épanouir dans un découpage en grandes cases à la narration délayée. Ainsi, l’autrice de La Lanterne de Nyx, si elle pose joliment l’ambiance solaire et moite du Vietnam d’avant-guerre, peine à donner corps à ses êtres de chair, aux mouvements saccadés et aux expressions ternes, tels des pantins désincarnés. Même ses séquences intimes sont maladroites, la tension érotique et le trouble lié à l’âge de l’héroïne et aux intentions des protagonistes se diluant dans une mise en scène qui peine à trouver la bonne distance. Le trait de Kan Takahama paraît lui aussi dilué dans un format trop grand pour ses habitudes de mangaka, et on a du mal à comprendre cet abus de cernes sous les yeux de ses personnages ou ces étranges décors floutés. Le tout se révèle bancal et ennuyeux, bien en-deçà de ce qu’on pouvait espérer.

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