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Le Petit Nicolas débarque (mollement) au cinéma

28 septembre 2009 |

petit_nicolas_affiche_2.jpgOn l’aime pourtant terriblement, ce Petit Nicolas. Inventé par René  Goscinny et Jean-Jacques Sempé en 1959, ce gamin pétillant séduit sur le papier en deux coups de cuillère à pot, grâce à des histoires très fraîches et joliment naïves. Laurent Tirard (Molière, Mensonges et trahisons) s’est attaché à traduire ce ton particulier sur pellicule, pour un résultat mitigé.

petit_nicolas_1.jpgLe Petit Nicolas, version ciné, n’est pourtant pas désagréable : on y découvre un garçonnet tiré à quatre épingles (Maxime Godart), angoissé parce qu’il ne sait pas ce qu’il veut faire plus tard. Il joue dans la cour de récré avec Alceste, « un gros qui mange tout le temps » et veut « être ministre pour les banquets », le nanti Geoffroy, fan de déguisements, Eudes le batailleur ou Clotaire et son « chouette vélo ». Après une longue introduction présentant les enfants – effet madeleine garanti – et un générique très réussi, en papier découpé, on entre dans le vif du sujet.

Et c’est là que les choses se gâtent. Avec son co-scénariste Grégoire Vigneron, le réalisateur a travaillé « pendant plusieurs mois à disséquer l’oeuvre », selon ses mots, pour « constituer une histoire de façon fluide et cohérente ». Il invente donc au Petit Nicolas la crainte d’avoir un petit frère qui lui ôte l’attention de ses parents, comme cela arrive à son copain Joachim. Pour éviter cela, Nicolas et ses amis vont trouver les astuces les plus improbables, comme faire enlever le futur bébé – notamment en préparant une fausse potion magique (blink, gros clin d’oeil à Astérix, que les marmots lisent dans Pilote, blink bis).

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Si l’ensemble n’est pas déplaisant, il devient toutefois rapidement ennuyeux et lisse. Rien n’est saillant dans cette évocation bien léchée d’une époque passée. Seule Valérie Lemercier, dans le rôle de la mère de Nicolas, réveille le long-métrage avec une scène d’anthologie : incroyablement nerveuse à l’idée de recevoir le patron de son mari, elle boit plus que de raison et disserte hystériquement de la poésie scalde au XIIIe siècle. Mais, malgré ce coup d’éclat, on ressort de la projection de ce film mignon avec une légère impression de gâchis. Comme si le Petit Nicolas méritait un peu plus de folie et de fantaisie, pour rendre hommage à l’enfance qu’il ne quitte jamais.

Laurence Le Saux

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Le Petit Nicolas
Un film de Laurent Tirard, avec Kad Merad, Valérie Lemercier, Sandrine Kiberlain, François-Xavier Demaison, Michel Duchaussoy, Daniel Prévost… Durée: 1h30.

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