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6 Comments

Olympe de Gouges **

3 mai 2012 |

picto-critique-V3-2olympe_couvPar Catel et José-Louis Bocquet. Casterman, 24€, le 14 mars 2012.

L’Histoire l’avait un peu oubliée, cette « libertine », cette « rebelle » avant l’heure. Olympe de Gouges fut pourtant une figure de la Révolution française.

olympe_1Elle fut surtout l’une des premières féministes, refusant les convenances, rédigeant elle-même la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Née à Montauban en 1748, fille illégitime d’un dramaturge à particule, elle s’appelle encore Marie Gouze lorsqu’elle se marie contre son gré avec un officier de bouche. Veuve à 18 ans, mère d’un jeune garçon, elle part s’installer à Paris et change de nom. Commence alors une vie atypique, menée par ses idées humanistes très en avance sur son temps. Son franc-parler lui coûtera cher : elle meurt sur l’échafaud pendant la Terreur, en 1793.

Olympe avait tout, sur le papier, pour intéresser Catel et José-Louis Bocquet. Après Kiki de Montparnasse, les auteurs retrouvent une femme libre, moderne, au destin tragique. Ils signent ici une fresque ambitieuse, très bien documentée. Mais à trop vouloir en dire, ils prennent le risque de lasser le lecteur. Les planches sont denses ; un brin ampoulés, les nombreux dialogues étouffent le dessin en noir et blanc. Heureusement, Catel – au dessin – s’échappe par endroits pour s’approprier des pleines pages. Le récit peut alors reprendre son souffle.

La plus grande déception, en définitive, vient de l’héroïne elle-même : jamais elle n’apparaît flamboyante, émouvante, comme avait pu l’être Kiki. Difficile dans ce cas de s’identifier à elle et de s’enthousiasmer pour ses victoires (notamment lorsque sa pièce contre l’esclavage est enfin jouée à la Comédie Française). Dommage, car son parcours et son engagement pour les droits des femmes résonnent particulièrement fort aujourd’hui.

Marion Poinso

olympe_2

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Commentaires

  1. moebjazz

    bonjour,
    je ne partage pas votre avis.
    Le récit est dense, c’est certain, m’enfin avec un livre de 500 pages on s’en doute un peu… Faut prendre tout de même le temps de flâner sur les décors et les magnifiques dessins.
    Si la force ne vient pas du personnage d’Olympe, comme pour Kiki, elle vient de la retranscription historique. Le contexte révolutionnaire est passionnant et le féminisme naissant de l’époque bien sentit.
    Certes ce n’est pas Kiki, mais quand même **, c’est un peu dur.

  2. moebjazz

    bonjour,
    je ne partage pas votre avis.
    Le récit est dense, c’est certain, m’enfin avec un livre de 500 pages on s’en doute un peu… Faut prendre tout de même le temps de flâner sur les décors et les magnifiques dessins.
    Si la force ne vient pas du personnage d’Olympe, comme pour Kiki, elle vient de la retranscription historique. Le contexte révolutionnaire est passionnant et le féminisme naissant de l’époque bien sentit.
    Certes ce n’est pas Kiki, mais quand même **, c’est un peu dur.

  3. Les étoiles ne sont là qu’à titre indicatif, elles ne sont qu’un reflet approximatif de la critique rédigée.

  4. Les étoiles ne sont là qu’à titre indicatif, elles ne sont qu’un reflet approximatif de la critique rédigée.

  5. Richard

    Votre chronique est un peu dur, c’est vrai.
    Le style de l’album est, de fait, plutôt « ampoulé », mais ça colle parfaitement avec le contexte historique. Faire d’Olympe de Gouge un personnage du XXème, une Rosa Luxembourg ou pourquoi pas une Isabelle Alonso, aurait été une erreur.
    Sinon, les deux auteurs démontrent toujours autant de talent.
    Un livre à conseiller à ses ami(e)s.

  6. Richard

    Votre chronique est un peu dur, c’est vrai.
    Le style de l’album est, de fait, plutôt « ampoulé », mais ça colle parfaitement avec le contexte historique. Faire d’Olympe de Gouge un personnage du XXème, une Rosa Luxembourg ou pourquoi pas une Isabelle Alonso, aurait été une erreur.
    Sinon, les deux auteurs démontrent toujours autant de talent.
    Un livre à conseiller à ses ami(e)s.

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