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Une année au lycée

5 mai 2014 |
SERIE
Une année au lycée
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
17.95 €
DATE DE SORTIE
18/04/2014
EAN
2205072129
Achat :

On connaissait Fabrice Erre pour ses BDs métaphysico-délirantes chez 6 pieds sous terre (Démonax, La Mécanique de l’angoisse), ou comme illustrateur du non-moins délirant Z comme Don Diego, avec Fabcaro au scénario (Dargaud). On connaissait moins le Fabrice Erre professeur agrégé d’histoire géo, titulaire d’une thèse sur « Le Règne de la Poire, caricatures de l’esprit bourgeois de Louis-Philippe à nos jours ».

une_annee_au_lycee_imageDe ce sujet pointu il ne sera pas question dans Une année au lycée, par contre sa condition, elle, y est centrale. S’incarnant dans un alter-ego chauve et un rien perdu, il nous décrit alors une année de terminale vue de l’estrade. À la fois glaçant et très drôle, le livre nous plonge « de l’autre côté » à travers divers gags et saynètes.

Avec son dessin très rond, ses transfigurations inattendues (Blanche neige et les sept nains, Chevaliers de la Table Ronde, Star Wars…) et ses aplats de couleurs rappelant à certains moments les Lucky Luke de la belle époque (quand un caractère colorait une pleine case), Fabrice Erre réussi à dédramatiser des séquences pourtant assez terrifiantes.

Si la caricature est évidente et assumée, le livre n’est pourtant pas si exagéré que cela, et plus subtil qu’il pourrait apparaître au premier abord. Car derrière les élèves insupportables, boutonneux et amorphes, malgré les réunions inutiles et les collègues défraîchis (et pourtant si loin de la retraite), on retrouve encore une lueur de passion. C’est ce professeur montant à la charge pour amener ses élèves à obtenir le bac, l’objectif ultime, le sésame… « Mais ça sert à quoi le bac ? », demande un impétueux. Le professeur, troublé d’expliquer que ce qui a été présenté comme l’alpha et l’oméga de l’éducation n’est en fait qu’un début, ne sert pas à grand chose… Et  alors que l’on est qu’au milieu de l’année, qu’au milieu du livre, on se prend à rire face à ces enseignants désespérés qui se battent encore. Et l’on avance jusqu’aux vacances, rappelant par l’exemple que Bergson n’a jamais eu autant raison que lorsqu’il a affirmé que le rire est la politesse du désespoir…

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