Une vie comme un été



À son âge, il ne reste plus guère à Gerda que les souvenirs. Alors, dans sa maison de retraite, au fur et à mesure que son corps la lâche, elle se souvient. De ses bonnes notes à l’école, de sa difficulté à se faire des amis, de sa carrière d’astrophysicienne et de son grand amour. Et finalement, d’un été qu’elle ne voulait pas quitter – pas plus qu’elle ne veut mourir.
On se laisse facilement envelopper par cette histoire douce et lente, toute simple. Le propos sur la fin de vie, bien qu’attendu et exprimé de manière peu originale, émeut d’autant mieux qu’il est servit par une dessinatrice qui convient parfaitement.
À l’origine, c’est une nouvelle de l’écrivain et critique de BD allemand Thomas Von Steinaecker. Barbara Yelin (Irmina, Par-dessus Tout, sois-fidèle à Toi-même) l’adapte avec son style affirmé et tout personnel. Les personnages ne se ressemblent pas toujours, les poses sont très statiques et l’ensemble donne un effet « gribouillage ». Mais ce graphisme agit comme un envoûtement et pour lequel la couleur, baveuse et de teinte sombre, fait beaucoup.
Avec leur histoire somme toute très humble, les auteurs parviennent à un résultat qui fond d’une manière assez remarquable la poésie légère des mots et du dessin.
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