Par Paul Jenkins et Andy Kubert (1ère partie), Mark Texeira et Daniel Way (2nde partie). Panini, 28 €, le 18 mars 2009.

Deux parties dans ce recueil Marvel Deluxe. La première est une mini-série brillamment écrite qui imagine les origines de Logan, alias Wolverine, le mutant aux trois griffes. La seconde est une histoire extraite de la série régulière, brutale et confuse, sur laquelle nous ne nous attarderons pas. Mais à quelques jours de la sortie en salles du premier spin-off des X-Men consacré à Wolverine, on ne pouvait pas passer à côté d’un des plus populaires personnages de Marvel.

C’est donc dans une riche demeure canadienne que Paul Jenkins (aidé par Joe Quesada) place la naissance de Wolverine. Il s’appelle au départ James, et n’est qu’un gamin souffreteux. Aidé dans son adolescence par la rousse Rose et le garçon à tout faire Logan, il va – au cours d’une nuit de violence et de révélations – emprunter le nom de son petit camarade et démarrer une nouvelle vie: celle d’une créature mi-homme mi-loup, condamnée à vivre en marge. Loin de la galaxie super-héroïque habituelle, cette histoire prend les dimensions d’un conte romantique grandiose, superbement éclairé par le dessin à l’ancienne de Andy Kubert. Loin de la justice en costume et des délires technologiques, cette vision des origines de Wolverine, poétique et déchirante, est tout à fait convaincante (et ferait un bon début de film…).

La seconde partie du recueil semble bien inutile en comparaison. Non qu’elle soit mauvaise, mais elle apparaît bien plus classique, même si elle aussi tente d’explorer le passé blessé de Logan. Violente et obscure, cette aventure est dessinée dans un style plus moderne, efficace mais inégal selon les séquences. Mais on fermera les yeux tant la première moitié du volume est emballante.

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