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Angoulême 2019 : les finalistes pour le Grand Prix

16 janvier 2019 |

La communauté des auteurs a voté : Emmanuel Guibert, Rumiko Takahashi et Chris Ware sont les finalistes pour le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2019.

Qui succédera à Richard Corben au palmarès du Grand Prix d’Angoulême ? Les auteurs de BD professionnels, de n’importe quelle nationalité du moment que leurs oeuvres ont été traduites en français et diffusées dans l’espace francophone, ont été invités à voter lors d’un premier tour, du 8 au 13 janvier, pour l’auteur vivant qui mériterait, selon eux, d’être récompensé pour l’ensemble de sa carrière. De ces votes libres ont émergé trois noms : Emmanuel Guibert (France), Rumiko Takahashi (Japon) et Chris Ware (États-Unis).

Le second tour est ouvert jusqu’au dimanche 20 janvier minuit, et le nom demmanuel guibert deuxu lauréat sera révélé le 23 janvier, à la veille de l’ouverture du festival.

Emmanuel Guibert est un auteur français très reconnu pour son travail éminemment personnel, documenté et ouvert sur le monde. Récompensé à Angoulême pour Le Photographe, et par le Prix René Goscinny 2017, il a notamment travaillé avec Joann Sfar (Les Olives noires, La Fille du professeur, Sardine de l’espace) et Marc Boutavant (Ariol). Mais son oeuvre la plus forte et touchante est sans doute celle qu’il a entrepris autour de la vie d’Alan Cope, ancien GI installé en France après la Seconde Guerre mondiale, et dont il a raconté le parcours dans La Guerre d’Alan, L’Enfance d’Alan et Martha & Alan. Emmanuel Guibert était déjà finaliste l’an dernier et au centre d’une exposition remarquable.

building_stories_uneChris Ware aussi était en finale en 2018, et déjà en 2017, l’année où Cosey a été couronné. L’Américain est une des figures majeures de la bande dessinée indépendante aux États-Unis, par sa recherche formelle permanente, son obsession du détail et du livre conceptuel. Le Festival d’Angoulême avait d’ailleurs récompensé son impressionnant Building Stories en 2015. Révélé dans la revue RAW d’Art Spiegelmann et Françoise Mouly, il développe depuis 25 ans (et a longtemps auto-édité) son univers au sein de différents récits souvent dépressifs et troublants, dont Jimmy Corrigan (Prix du meilleur album à Angoulême en 2003), Quimby the Mouse ou Rusty Brown. Une troisième année en finale, enfin la bonne ?

Pour compléter ce podium d’habitués, voilà une petite nouvelle, la Japonaise Rumiko Takahashi. Née en 1957, elle est entrée au Eisner Hall of Fame en 2018. Il faut dire qu’après 40 ans de carrière et plus de 200 millions d’exemplaires vendus dans le monde, elle est une figure incontournable de la bande dessinée mondiale. Ses plus grands succès sont Maison Ikkoku (Juliette je t’aime) et Ranma 1/2. Cette spécialiste du shônen a aussi signé Urusei Yatsura et Inu-Yasha. Si son nom n’est pas peut-être pas aussi connu en France que ceux de Katshuhiro Otomo ou Osamu Tezuka, son influence sur toute une génération d’auteurs, européens notamment, est indéniable. rumiko-takahashi-RANMA-EDITION-ORIGINALE-T01

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