BDFIL Lausanne 2025 : les expos « Petzi », « Mangafil » et « Écrire est un métier »
Aux côtés de la rétrospective du travail de Guillaume Long et de la carte blanche à Dora Formica, trois expositions – parmi d’autres – valent le détour par le festival BDFIL de Lausanne cette année. Petit tour en images.
Petzi
Petit ours brun créé au Danemark en 1951 par le couple Carla et Vilhelm Hansen, Petzi (Rasmus Klump en VO) est le héros de l’expo jeunesse de BD Fil 2025. Et pour cause, sa dernière aventure, créée par les Français Thierry Capezzone et Yvan Molinaro, se déroule… en Suisse ! Ce nouvel album et ses coulisses sont largement mis à l’honneur, après une présentation générale de l’univers et son contexte de publication, ainsi que quelques hommages dessinés par Pierre Wazem ou Léonie Bischoff.
Mangafil
L’exposition patrimoniale de l’année, mis en oeuvre par le Centre BD de la Ville de Lausanne (deuxième plus grand fonds patrimonial d’Europe dédié au neuvième art !), est consacrée à l’émergence du manga en France. De la génération Goldorak et Club Dorothée, jusqu’à nos jours où le manga représente une BD sur deux vendues dans l’Hexagone, le parcours dévoile plusieurs archives montrant que tout n’a pas été simple dans l’acceptation et la légitimation du genre. La presse n’y est pas allée de main-morte pour fustiger les « japoniaiseries » qui nuiraient aux enfants juste pour engranger du cash, comme le montrent une collection d’articles étonnants. À lire aussi, l’interview de Katsuhiro Otomo en 1990 dans Libération, dans laquelle la journaliste n’a aucune déférence envers le maître (cliquez sur la photo ci-dessous pour agrandir). Heureusement, quelques amateurs éclairés et inspirés avaient jouer les pionniers, comme l’équipe de l’éphémère (mais culte!) revue Le Cri qui tue, publié en Suisse entre 1978 et 1981.
Écrire est un métier
Conçue par la scénariste Loo Hui Phang (Oliphant, L’Odeur des garçons affamés…), l’exposition « Écrire est un métier » offre une plongée dans l’univers de travail de dizaines de scénaristes, à travers des entretiens et des photos de leur intimité professionnelle. Imaginée pour le Festival d’Angoulême 2022, l’exposition s’offre une adaptation au contexte suisse, avec une mise à jour des messages revendicatifs. Il y a beaucoup à lire dans cette expo, et la bonne idée est la mise en vente d’un catalogue numérique pour déguster ce riche contenu tranquillement chez soi.
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