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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 25, 2024















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Beaux livres pour Noël (2)

14 décembre 2016 |

Suite de notre sélection de beaux livres à offrir à Noël. Après nos top 10 de l’année et une première liste, vous ne pourrez pas vous plaindre de manquer d’idées !

100_plus_belles_planchesLes 100 plus belles planches de la bande dessinée

Après Les 100 plus belles planches de la BD érotique, Vincent Bernière revient avec les 100 plus belles planches tout court. Un exercice compliqué : sélectionner, dans l’histoire du 9e art, cent planches qui soient à la fois représentatives d’une oeuvre, intéressantes narrativement et/ou graphiquement en elles-mêmes, sans faire d’impasse. Des grands auteurs écartés, il y en a forcément quelques-uns, mais le choix opéré ici est pertinent et cohérent. Même les extraits des vieillots Michel Vaillant ou Buck Danny ont un intérêt ! Car chaque planche est commentée par un court texte, précis, instructif et dynamique, explicitant l’histoire de l’oeuvre, la personnalité de l’auteur ou la technique utilisée. Et Vincent Bernière met souvent en regard la planche avec une autre oeuvre d’art l’ayant inspiré – peinture, photographie, littérature, cinéma. Résultat, on navigue entre Kirby et Hergé, Forrest et Eisner, Bézian et Tezuka, on picore ici ou là, on s’ébahit et on s’instruit. Un très beau volume qui relève le défi de séduire les néophytes en la matière et d’intéresser les spécialistes. Bien joué.

Beaux Arts éditions, 216 pages, 34,50 €.

L’Art d’en bas au Musée d’Orsay

lart_d_en_bas_couvIls sont « fabricants de cartes postales, nains bétonnés, livres, affiches, autocollants ». Graphistes de talent, Hubert et Jacques Froidevaux et Miguel-Angel Motales officient depuis 1995 dans le collectif Plonk & Replonk. Ils se sont plongés dans les collections du Musée d’Orsay (qui fête ce mois-ci ses 30 ans) avec humour et inventivité. Dans L’Art d’en bas, le trio imagine l’existence d’un collectionneur tombé dans l’oubli, Hippolyte de L’Apnée, dont le legs à l’État disparut entre 1911 et aujourd’hui. Voilà donc ses toiles redécouvertes : L’Arrachage des mauvaises herbes d’Alphonse Bledur (les Coquelicots de Monet, mais sans les coquelicots, cueillis par les personnages figurant sur l’oeuvre) ; Le Réaménagement urbain de la Cité radieuse de Gomorrhe de Gérard Cailerat (Fléau ! de Henri Camille Danger, avec Hulk au beau milieu de la ville sinistrée) ; La Chasse au râteau de Maurice Dilate (Le Chevreuil chassé aux écoutes de Gustave Courbet, avec un râteau placé sous les sabots de l’animal)… Joyeusement, et habilement, Plonk & Replonk détourne les tableaux du musée. Un régal pour les amateurs d’art.

Futuropolis / Musée d’Orsay, 160 pages, 25€.

frida_lacombe_couvFrida

Le talentueux illustrateur Benjamin Lacombe (qui vient de publier une version illusrée de Alice de l’autre côté du miroir, chez Soleil/Métamorphose) met à nouveau en images un texte de Sébastien Perez, avec qui il avait déjà collaboré notamment sur Facéties de chats et Les Super-héros détestent les artichauts. Leur sujet ici : Frida Kahlo, fascinante peintre mexicaine (1907-1954), influencée par le surréalisme et les fresques murales de son grand amour Diego Rivera. Et surtout marquée à jamais par l’accident de bus dont elle fut victime à l’âge de 18 ans et qui lui laissa séquelles et douleurs permanentes. Les deux auteurs évoquent donc la vie et l’oeuvre de cette artiste à travers de somptueuses doubles-pages, parfois subtilement découpées pour mêler la biographie et la peinture. Benjamin Lacombe n’hésite pas à reproduire les peintures de Frida, à jouer sur son univers empreint du folklore mexicain, et ses couleurs chatoyantes et son trait à la fois épais et précis font merveille. Un véritable livre d’art en forme de récit pour enfant, intelligent et majestueux par son grand format cartonné, accessible dès 9 ans. Un joyau.

Albin Michel, 76 pages, 25 €.

le_bonheur_est_mon_metierLe Bonheur est un métier

« Je m’appelle Georges, mon histoire est émouvante parce que je l’ai un peu arrangée, sinon elle ne serait que sordide. » Près de deux ans après son assassinat dans les locaux de Charlie Hebdo, revoilà Georges Wolinski ! Les éditions Glénat publient en effet un gros volume richement illustré, dans lequel le dessinateur se raconte. Virginie Vernay, qui avait déjà dirigé Ça, c’est Choron, s’est plongée dans les livres et les textes de Wolinski, pour composer cette autobiographie, faite donc d’extraits de l’oeuvre prolifique de ce dessinateur amoureux de la vie, toujours prompt à sortir un bon mot ou une bonne image, souvent coquine ou moqueuse, et n’hésitant pas à se raconter lui-même. Un terreau riche pour l’autobiographie qu’il n’eut pas le temps de faire lui-même. De Hara Kiri à Charlie, en passant par le Festival d’Angoulême ou L’Humanité, on se promène dans les souvenirs et l’actualité de Wolinski entre 1942 et 2015, dans un bon équilibre entre textes et dessins.

Glénat, 320 pages, 29,50 €.

La Bible – Les récits fondateurs

Ce livre est tout simplement monumental ! Cette Bible illustrée et graphique nous invite à redécouvrir les récits de l’Ancien Testament d’une manière subtilement moderne. Répartis en 35 chapitres, les textes de Frédéric Boyer relatent de manière fidèle, limpide et fluide les épisodes les plus marquants des Saintes Écritures. bible-boyer-blochLa Genèse, l’Arche de Noé, la Tour de Babel, David et Goliath, les Dix Commandements, mais aussi Moïse, Samson, Jonas et Job, pour ne citer qu’eux, tous sont également passés sur la table à dessin de Serge Bloch, qui a fourni ici un travail impressionnant pour mettre en scène toutes ces histoires au travers plus de 1500 illustrations. L’esprit de l’oeuvre originale est parfaitement respecté et cet ouvrage s’adresse à tous, petits et grands, se posant là comme un témoignage du monde dans lequel nous vivons. Ce projet dantesque se décline également sur le petit écran puisqu’une série animée est diffusée sur KTO depuis la fin du mois de novembre. Et on peut également admirer tout le travail des auteurs à l’exposition « Il était plusieurs » qui se tient au 104, à Paris, jusqu’à la fin du mois de février 2017. Voilà deux autres manières d’entrer dans cet univers mystique et d’explorer toute sa richesse.

Bayard, 528 pages, 29,90 €.

Sélection réalisée par Laurence Le Saux, Romain Gallissot et Benjamin Roure

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