Les Contes de la Umbrella Academy #1 Tu pues la mort !



En lisant le premier tome d’Umbrella Academy publié en 2007, on était loin de se douter que cette série aux ambitions somme toute modestes, imaginée par le scénariste alors novice Gerard Way, leader du groupe My Chemical Romance, avec Gabriel Ba, allait muter en franchise apte à générer série TV et spin-offs. C’est pourtant le cas et après tout pourquoi pas : cet univers superhéroïque au ton doux-amer, aux embardées loufoques et au traitement graphique si singuliers, ne manque pas d’atouts. Umbrella Academy a en outre la particularité de reposer plus sur ses personnages que sur ses intrigues : en l’occurrence un assemblage hétérogène de gamins spéciaux recueillis par un riche philanthrope et élevés à la dure. Pas étonnant finalement qu’un des membres de cette fratrie dysfonctionnelle ait droit à ses propres aventures hors-série, et il faut dire que Klaus, le junky solitaire doué de la capacité de parler aux morts, était tout désigné pour voler de ses propres ailes. Chouchou des fans et figure atypique, le voilà donc embarqué dans une virée forcément gonzo à Hollywood.
Sur place, il passe un deal avec une actrice sur le retour, ancienne gloire devenue marâtre parano comme Gloria Swanson dans Boulevard du Crépuscule. En échange de stupéfiants, il invoquera pour elle l’esprit de stars décédées pour qu’elle brille dans les auditions et sur les plateaux. Mais Klaus a attiré l’attention et l’ire d’un chimpanzé-vampire mafieux (oui, ça fait un peu beaucoup), M. Frissen. Ambiance Los Angeles noir, donc, qui profite pleinement des belles couleurs et du trait expressif de I.N.J. Culbard (Dans l’abime du temps, Brink). Mais ce spin-off bouclé pèche par une narration qui part dans tous les sens, s’épuise en péripéties tantôt too much tantôt trop faibles, et finit par ennuyer. Un album trop fidèle pour son propre bien à la personnalité de son héros.
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