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L’Homme sans rêve **

8 décembre 2011 |

picto-critique-V3-2lhomme_sans_reve_couvPar Joseph Safieddine et Olivier Bonhomme. Manolosanctis, 16,50€, le 1er septembre 2011.

Présentateur vedette d’un show télévisé grand public – proche de notre Roue de la fortune nationale -, le quadragénaire Stan comporte à première vue tous les aspects de la réussite à l’américaine, du loft aseptisé au mobilier design, en passant par la minette à l’irréprochable plastique qu’il retrouve dans son lit au sortir du boulot. Le trop lisse Stan a pourtant quelque chose du Patrick Bateman d’American Psycho, qui nous avait déjà mis en garde contre ce type de personnages à qui tout semble sourire… Lorsqu’un beau jour ses employeurs lui font comprendre que s’il veut rester dans le coup – ou simplement conserver son emploi -, il a tout intérêt à mettre les bouchées doubles et surprendre son public de plus belle, Stan se met en quête d’une nouvelle coqueluche à propulser sous les feux de la rampe. Le vieillard rigolard croisé au détour d’une pause cigarette, ce vieux pêcheur muet comme une carpe, pourrait bien lui permettre de parvenir à ses fins…

lhomme_sans_reve_image1L’Homme sans rêve est le fruit d’une première collaboration entre le scénariste Joseph Saffiedine, déjà à l’origine des albums Le Monstre et Que j’ai été, et le dessinateur Olivier Bonhomme, tout juste sorti de l’école Emile Cohl et dont c’est là le premier album. Son trait de plume hautement vibratile et ses couleurs directes à l’aquarelle évoquent les techniques de son pair Nicolas de Crécy, qu’il cite volontiers au rang de ses références. Ses trouvailles graphiques et de jolies harmonies chromatiques, habiles mélanges des trois couleurs primaires, font oublier les quelques « erreurs de jeunesse » commises par l’auteur, et un rythme quelquefois mal maîtrisé. Le rapport texte-image laisse quant à lui plus fortement à désirer, au point que l’on ne sait pas toujours qui parle, et de quoi. Et les nombreux allers-retours temporels ne sont pas pour faciliter la lecture de cet album…

Au final, L’Homme sans rêve demeure, pour qui saura pardonner ses faiblesses, une jolie et inquiétante fable sur la détresse de ceux que les circonstances poussent à grandir trop vite, en sacrifiant au passage leurs rêves d’enfant. Le syndrome Citizen Kane, en quelque sorte.
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