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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 20, 2024















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Mezkal

14 janvier 2022 |
SERIE
Mezkal
DESSINATEUR(S)
Jef
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
26.50 €
DATE DE SORTIE
05/01/2022
EAN
230209638X
Achat :

Vananka ne va pas très bien. Obsédé par des cauchemars psychédéliques récurrents, dans lesquels il croit discerner son père envolé alors qu’il n’était qu’un gamin, il doit s’occuper de son alcoolique de mère et tenir le coup dans un boulot assommant. Et puis, un jour, tout bascule. Maman trépasse, il se fait virer, la maison est saisie. Et le voilà parti sur les routes, direction le Mexique. Sa rencontre avec l’enfant chaman Mateo et surtout la belle Leila va à nouveau tout faire basculer dans sa vie : car autour rôdent des bandes de truands aussi bien armés que foncièrement bêtes et cruels…

mezkal_imageEntre thriller solaire, road-movie mystique et comédie ultra-violente, Mezkal joue la carte des émotions fortes tout au long de ses près de 200 pages. Du sang, des chairs explosées, du sexe sauvage, des chevauchées motorisées et de la bagarre à tout va : il faut avoir le coeur bien accroché, et un vrai goût pour la série B, pour avaler cette liqueur-là. On retrouve dans l’univers de Kevan Stevens et Jef des références au cinéma de Sergio Leone, Quentin Tarantino, les frères Coen, George Miller, Robert Rodriguez, ou Martin Scorsese. Et l’environnement graphique, très impressionnant dans les mises en page, le trait léché et les déluges de couleurs franches, évoque les grandes heures de Métal Hurlant ou les belles BD de genre du début des années 90. Le plaisir régressif est là, assurément. Il est toutefois modéré par une trop grande largesse laissée à la vulgarité, dans les dialogues (pourtant souvent bons, ils tombent parfois dans la facilité) comme dans la représentation des personnages féminins (du seul, en fait, terriblement caricatural). Et par un scénario qui, au bout d’un moment, perd de vue la quête de son héros pour ne devenir qu’une succession de séquences de vengeance, d’un côté puis de l’autre, entre gangs ennemis, redresseur de torts et flic têtu.

L’album hésite sans doute trop entre clin d’oeil potache aux fans de films de genre et délire cérébral façon Jodo/Moebius, et reste un peu trop collé à ces références sans offrir une vision plus actuelle. Une petite déception pour un projet qui comporte cependant, en son sein, quelques séquences mémorables.

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