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Quelques mangas terminés à lire pour la rentrée

29 août 2019 |

Deuxième salve de séries mangas récemment terminés avant de pouvoir entamer le marathon de la rentrée (la première est ici). Pour vous donner du courage avant septembre, nous vous avons sélectionné des séries courtes qui vont de la SF spatiale, à la recherche de soi, en passant par l’art de Hokusai, le retour de la peste et le ping pong !

 

Moon lost 1 CouvMoon Lost – Une nuit sans lune #1-2

Un gigantesque astéroïde se dirige droit vers la Terre. Si les humains arrivent à le détourner, il percute néanmoins la Lune, qui est désintégrée sur le coup. La planète ayant perdu son satellite naturel se voit toute déphasée. Les climats changent et c’est toute la biosphère qui est impactée. Commence alors une course contre la montre pour tenter de retrouver l’équilibre d’antan. Quel plaisir de lire une œuvre de Yokinobu Hoshino après le marquant 2001 nights stories ! Pourtant publié dès 1996 avec Le Trou bleu, l’auteur n’a jamais réussi à conquérir le cœur des lecteurs français. Ce n’est certainement pas son dessin qui rebute, car, depuis maintenant 44 ans de carrière il a su se forger un design à part, particulièrement éloigné des poncifs du manga et assez proches des canons franco-belges. C’est avec un récit spatial hard SF paru il y a 15 ans qu’il nous revient, et sa modernité montre à quel point le mangaka sait y faire. C’est convaincant, audacieux, intelligent, pertinent… et c’est aussi du grand divertissement politico-spatial.

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Scénario et dessin : Yukinobu Hoshino
Traduction : Aline Kukor
Éditeur : Black Box
Prix : 15,99 €
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Goodnight I love you 1 CouvGoodnight, I love you… #1-4

Au décès de sa mère, Ozora prend l’avion pour rejoindre l’Europe et annoncer la triste nouvelle à ceux qui lui ont été chers dans sa vie. Commence alors une pérégrination initiatique qui transforme la vision qu’il avait de sa mère, de sa famille et de lui-même. Lui qui partait avec le doute et l’inexpérience en reviendra grandi à bien des niveaux. Avant tout, soyons clair, il faut s’accrocher un minimum pour apprécier le premier tome de cette série. L’autrice y débute sa carrière et sa narration n’est pas encore au point. Tout est un peu trop rapide, les ellipses sont nombreuses et les transitions peu aisées. Mais dès le deuxième volume, John Tarachine prend ses marques. Les thématiques prennent de l’ampleur, l’encrage s’affine et s’affirme. Cette virée européenne prend la tournure d’une quête de vérité et de soi très émouvante. Car ce road-trip familial soulève de nombreuses questions et appelle à l’écoute, au respect, au questionnement de soi et à l’acception de l’autre. Plus l’histoire avance, plus Ozora voyage et rencontre de monde et plus les émotions nous envahissent.

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Scénario et dessin : John Tarachine
Traduction : Aurélien Estager
Éditeur : Akata
Prix : 8,05 €
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Miss Hokusai 1 CouvMiss Hokusai #1-2

Il est des mangas qui ne sont pas faciles à appréhender, Miss Hokusai fait indéniablement partie de ceux-là. Le titre a déjà la difficulté de ne pas être linéaire, et propose des chapitres qui sont autant de passages importants de la vie de Hokusai ou de sa fille. En plus de cela, il demande au lecteur une connaissance minimale de l’Histoire, de la culture japonaise, de l’art et du « vieux fou de dessin ». Enfin, ce manga historique et artistique joue sur plusieurs tableaux, en particulier la tranche de vie, l’humour et le fantastique. Il suit principalement trois personnages : Katsushika Hokusai, sa fille Katsushika Ōi (aussi appelée O-Ei) et Zenjirô Ikeda, un des nombreux assistants du maître. Le récit se construit autour d’eux en présentant leur quotidien. Très ancré dans le Japon d’alors, on y rencontre également nombre de leurs confrères. Le dessin de Hinako Sugiura se veut léger et se laisse inspirer par les images du monde flottant, l’ukiyo-e, courant artistique majeur de l’ère Edo. Heureusement, le duo de traducteur que forment Patrick Honnoré et Ryoko Sekiguchi propose une traduction à la hauteur. Recherchée dans son langage et instructive dans ses annotations, elle permet de rentrer dans le récit et de l’apprécier à sa juste valeur.

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Scénario et dessin : Hinako Sugiura
Traduction : Patrick Honnoré et Ryoko Sekiguchi
Éditeur : Picquier
Prix : 19 €
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contamination 1 CouvContamination #1-3

Mal en point, un soldat rentré de mission est pris en charge dans l’hôpital de Yokobashiri, petite ville tranquille au pied du mont Fuji. Il est rapidement récupéré par l’armée, mais le mal est fait. La maladie dont il était porteur a déjà contaminé d’autres personnes et se propage, ce qui inquiète Suzuho Tamaki. Mais cette jeune médecin qui n’a pas encore la confiance de ses supérieurs a du mal à les convaincre de l’ampleur du drame qui est en train de se produire. Elle se démène et a raison, puisque c’est la peste qui est de retour sur le sol japonais ! Pour une première série, Ao Acato ne se laisse pas aller à la facilité. Il va à l’essentiel et montre avec un certain réalisme comment est repérée, analysée, endiguée et traitée une telle épidémie. Ses personnages jouent un rôle majeur, car ils ont un impact direct sur les événements. Plutôt que de jouer la surenchère, cette série détourne le genre en laissant de côté le sensationnalisme pour interroger les comportements humains. Haletant, réaliste et inquiétant.

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Scénario et dessin : Ao Acato
Traduction : Pascale Simon
Éditeur : Kana
Prix : 7,45 €
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Ping Pong Prestige Couv 1Ping Pong – Édition Prestige #1-2

Invité de prestige du festival d’Angoulême 2019, qui lui consacrait alors une exposition éblouissante, Taiyô Matsumoto fait partie des auteurs japonais qui sont de véritables ovnis sur la planète manga. D’ailleurs, il est difficile d’affirmer au premier abord qu’il s’agisse d’un mangaka pour l’œil non aguerri. À l’occasion de sa venue, les éditions Delcourt/Tonkam ont eu la riche idée de rééditer Amer Béton et Ping Pong, jusqu’alors épuisés des années durant. Et dans une belle édition prestige à l’image de celle des rééditions d’Osamu Tezuka. Dans cette série, tout dernier manga de commande et de sport de Matsumoto, il présente la confrontation passionnante de deux personnages aux caractères opposés. Il les façonne, les fait évoluer, se confronter et leur dresse un portrait psychologique complexe. L’auteur joue allègrement avec les codes du genre, les détourne, mais s’en sert aussi. Fuyant les lignes de vitesse omniprésentes dans le genre, les dessins, les cadrages, le rythme, les planches éclatées, les déformations visuelles et les onomatopées transcendent la représentation du mouvement… Voilà certainement ce qui est l’un des meilleurs mangas de sport jamais réalisé, à bien des niveaux !

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Scénario et dessin : Taiyô Matsumoto
Traduction : Julie et Yoshiaki Naruse
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Prix : 29,99 €
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