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Rumiko Takahashi, Grand Prix d’Angoulême 2019

23 janvier 2019 |

Rumiko Takahashi a été élue 46e Grand Prix de la Ville d’Angoulême, devant les deux autres finalistes Emmanuel Guibert et Chris Ware.

Urusei-Yatsura-T1-couvLors du 2e tour de vote pour désigner le Grand Prix d’Angoulême, les auteurs inscrits ont donc choisi de célébrer l’auteure japonaise de Ranma 1⁄2, Urusei Yatsura et Maison Ikkoku. Rumiko Takahashi devient ainsi la 3e femme à être couronnée, après Florence Cestac 2000 et Claire Bretécher (Grand prix du 10e anniversaire, 1983).

Rumiko Takahashi a derrière elle 40 années de carrière, puisqu’elle débute en 1978, après avoir suivi un cours du soir animé par le grand Kazuo Koike, le scénariste de Lone Wolf & Cub. C’est dans le magazine Shônen Sunday qu’elle fait ses premières armes, avec plusieurs récits courts. Puis, elle y lance Urusei Yatsura. Cette série humoristique, qui met en scène une extraterrestre venant d’un peuple qui veut envahir la Terre, décroche le Prix Shogagukan en catégorie shônen en 1981 (un an avant le Dr Slump d’Akira Toriyama, pour situer). Elle sera popularisée en France sous le nom de sa version animée, Lamu, diffusée sur TF1 en 1988. Elle est disponible en VF chez Glénat.

maison-ikkoku-01Autre dessin animé à succès tiré d’une oeuvre de Rumiko Takahashi : Juliette je t’aime, adapté de Maison Ikkoku, manga lancé en 1980 dans le magazine Big Comic Spirits (publiée en France par Tonkam). Une comédie sentimentale qui durera pendant 7 ans.

Durant cette période, Rumiko Takahashi, qui dessine alors toujours Urusei Yatsura, publie Mermaid Forest, une oeuvre au ton bien plus sombre, avec un héros doté de la jeunesse éternelle (chez Glénat en France).

Ranma-T3-couvC’est aussi en 1987, alors que ses deux premières séries s’achèvent, que Rumiko Takahashi lance Ranma 1/2. Publié pendant neuf ans dans le Weekly Shônen Jump, ce manga met en scène un étudiant en arts martiaux, qui se transforme en jolie jeune femme au contact de l’eau froide. Tandis que son père se change, lui, en panda, de temps à autre. Un évident ressort humoristique pour une série qui propose aussi une réflexion sur la question de genre. C’est encore Glénat qui édite en France cette série phare, sans aucun doute le plus grand succès de son auteure.

RANMA-1

On doit aussi à Rumiko Takahashi la série courte One-Pound Gospel, qui suit un jeune boxeur ayant des problèmes de poids, mais aussi des one-shot repris en français par Tonkam sous les titres Le Chien de mon patron (2004), La Tragédie de P. (2004) et Un bouquet de fleurs rouges (2007).

inu-yasha-couvLa quatrième grande série de l’auteure est la très longue Inu-Yasha. Pas moins de 56 volumes sur douze années, de 1996 à 2008, pour cette ambitieuse saga de fantasy, qui décroche le Prix Shogagukan catégorie shônen en 2002 (chez Kana, pour l’édition française).

En 2009, c’est RINNE qui prend la suite, une série fantastique en 40 volumes, qui s’achève en 2017 (en VF chez Kazé).

En 2018, la mangaka âgée de 61 ans est récompensée par une entrée dans le Will Eisner Hall of Fame, aux États-Unis. Et le Grand Prix de la ville d’Angoulême vient ajouter une pierre à l’édifice de sa reconnaissance internationale, autour d’une oeuvre pléthorique et très grand public, puisqu’on estime que l’auteure a vendu plus de 200 millions de mangas durant sa carrière.

Rumiko Takahashi a donc été plébiscitée par les auteurs, devançant les désormais habituels perdants de la finale du Grand Prix, Chris Ware et Emmanuel Guibert. Voici quelques-uns des messages de soutien à ce vote, publiés sur Twitter durant l’entre-deux tours.

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