Haruko Miyamoto a un rêve : travailler en tant que soigneuse dans un zoo. Embauchée sur un coup de tête du directeur, elle découvre la vie au sein du Parc zoologique Hidamari. Pleine d’entrain et d’idées nouvelles, elle prend sa mission à cœur et s’investit au maximum pour apprendre et proposer des conditions de vie optimales aux animaux dont elle a la charge.

Au fil de son apprentissage, elle va s’occuper de bêtes de tous genres, gabarits et comportements. Et en même temps que l’héroïne, nous en apprenons un peu plus sur ce métier méconnu. L’approche de la mangaka, Saku Yamaura, étant nuancée, le quotidien n’est pas idéalisé : elle n’hésite pas à montrer l’impuissance de son héroïne face à certaines situations mais aussi à présenter différentes conceptions et mises en pratique de la profession de soigneur.

Sans en faire trop, Une vie au zoo met subtilement en avant le bien-être animal, l’importance de toute forme de vie et la cause animale au sens large. Bien entendu, le cœur du récit donne la part belle aux animaux et leurs interactions avec le personnel. Jamais idéalisée, la vie au zoo est présentée via des relations humaines singulières et complexes. L’autrice n’oublie pas non plus de parler des conditions de vie, du fonctionnement interne, de la gestion financière et des contraintes inhérentes à la vie d’un zoo.

Si cette série en 4 tomes peut paraître un peu facile et pleine de bons sentiments, elle se veut avant tout légère, énergique, rafraîchissante et portant de belles valeurs. Avec toutes ces qualités, on a du mal à comprendre pourquoi son autrice n’en a pas écrit de nouvelle depuis. Son dessin est vraiment doux, agréable et appliqué et donne la part belle à la faune zoologique, dans une veine réaliste et tout public. Et on ne va pas se mentir : un shôjo sans aucune histoire de cœur, que ça fait du bien !

Kemono Michi ©2013 Saku Yamaura / Kodansha Ltd.