À la suite d’une révolte des systèmes informatiques et des IA, et de la guerre sanglante qui en a découlé, l’usage de l’électricité a été interdit sur Terre. De peur que l’essaim numérique qui a engendré la rébellion ne se réactive. Erio est une jeune fille pleine d’entrain, vivant dans un phare, loin des communautés humaines, avec pour seule compagnie… une androïde ! Ce robot de combat caché sous l’enveloppe d’une jolie blonde est étonnamment encore actif, en raison d’un pouvoir surnaturel possédé par Erio : elle peut générer de l’énergie électrique et donc recharger son amie ! Mais comme Erio manifeste son besoin d’aller à la rencontre d’autres humains, les deux jeunes comparses vont prendre la route, en tentant de préserver leur secret…

Le cadre post-apo de ce début de série est accrocheur, avec ces cités revenues à la vapeur mais dans lesquelles quelques-uns manipulent encore la fée électricité clandestinement. Pas de bling-bling steampunk pour autant, on est bien dans un univers pauvre et laborieux, encore marquée par la tragédie guerrière. Avec son duo porteur de lourds secrets, le scénario en forme de road-movie offre ainsi à voir différentes zones et différents protagonistes, afin de brosser un large panorama. Hélas, ce cheminement engendre une certaine superficialité des séquences, une trop grande rapidité de résolution des crises, une psychologie limitée pour les figures secondaires. Dommage, car le dessin est globalement plaisant dans un registre classique. Peut-être fallait-il en passer par là, pour poser le décor et les enjeux, et que la suite permettra de prendre le temps de creuser ceux-là ? Espérons…

ERIO TO DENKININGYO © 2022 by Shimazaki Mujirushi, Kuroimori / SHUEISHA Inc.