Valania, royaume paisible et chatoyant. Dirigé par un famille dotée de pouvoirs magiques, rien ne semblait pouvoir le déstabiliser. Jusqu’à l’invasion d’insectes géants, trop nombreux et trop costauds pour être balayés d’un simple sort. Alors que sa famille est exterminée, la princesse Tatiana est exfiltrée in extremis, grâce à l’aide du docile domestique Aether et de la fine lame Meeri. Et aussi d’une mercenaire des airs, tombée à pic. La fine équipe va tenter de chercher de l’aide dans le royaume voisin, tandis que le jeune et benêt Aether se révèle bien plus important qu’on ne le pensait…

Cette nouvelle trilogie tous publics démarre sur les chapeaux de roue, dans un monde de fantasy mêlant les esthétiques steampunk, grecque antique et XVIIIe siècle européen. Un cocktail visuel mention pastel, donc plutôt discret, qui vise surtout à servir de décor à une comédie romantique et romanesque piquante. Car tout, ou presque, tient dans le savoureux quatuor de personnages : la sabreuse Meeri aime Aether depuis toujours sans jamais lui avouer, la pirate Opale y croquerait bien aussi, la princesse Tatiana n’y tient pas plus que ça mais, en tant que souveraine, elle doit asseoir sa domination… Et au milieu, le blondinet Aether n’y entend rien aux sous-entendus de séduction, tentant simplement de rendre service et de survivre. C’est, à la longue, un peu lourd et convenu, mais les blagues sont bonnes et l’ambiance tellement détendue – un peu comme les premiers Lanfeust d’Arleston – qu’on passe un bon moment, le sourire aux lèvres, à la lecture de ce divertissement léger.