Par Giancarlo Olivares et Jean-François di Giorgio. Soleil, 13,95 €, le 26 septembre 2012.

L’or fait perdre la tête aux hommes, surtout en ce seizième siècle de conquêtes d’un Nouveau Monde, aux richesses qui semblent sans limite. Mais traverser les océans et survivre dans des terres hostiles n’est pas donné à tout le monde. L’or a un prix, qui se paye souvent avec le sang des hommes.

Heureusement qu’il y a une quatrième de couverture à ce premier tome pour savoir que cette nouvelle série retrace le parcours de Francisco Pizarro en territoire inca, puisque les auteurs ont cru bon de ne jamais le nommer. Mais cette omission n’est pas le plus gros défaut de l’album, qui les empile comme l’Eglise espagnole ses ducats. Narration en flash-back inutile, irruption de nudité gratuite, postures maladroites, psychologie sommaire, dialogues redondants et creux, faiblesse du background historique, confusion et mollesse dans les séquences d’action… Tout est si mal ficelé et daté qu’on tourne les pages avec une incrédulité croissante devant un tel ratage – on a souvent l’impression de ne lire qu’un brouillon incomplet d’un livre en devenir. Plate, ennuyeuse et dénuée d’émotion, voilà une série qui commence vraiment très mal.

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