La petite ville de Hobtown, en Nouvelle-Ecosse au Canada, est décidément un nid à mystères, Alors que Noël approche, Pauline et Brennan, deux amis membres du club des détectives amateurs de leur lycée, sont envoyés pour un stage dans un établissement très sélectif, l’académie de Knotty Pines, au milieu des bois. Mais Pauline, à la vision volontiers extra-lucide, sent que quelque chose ne tourne pas rond. La directrice forme les jeunes filles à la soumission aux hommes, les fait manger aussi légèrement que des oiseaux. Tandis que le directeur organise des séances de lutte avec les garçons, et les nourrit généreusement. Pendant ce temps, un « ermite maudit » erre, comme à la recherche d’une âme perdue.

La jeune fille, coupée de sa meilleure amie — l’une des enquêtrices les plus douées de leur club —, voit un fantôme, probablement celui d’une ancienne étudiante, victime des directeurs, lui apparaître. Elle s’en ouvre auprès de Brennan. Le duo va devoir faire montre d’une solidarité sans faille pour lutter contre les forces obscures de Knotty Pines…

L’élucidation d’un lugubre mystère était au coeur de L’Affaire des hommes disparus, premier volume de cette série qui rend hommage à Alice détective aussi bien qu’à Twin Peaks. Ici, la petite troupe de détectives est réduite par le scénariste Kris Bertin à un duo qui n’a pas froid aux yeux, malgré la peur qui l’envahit. Et le côté polar laisse la place au fantastique, à la lisière de l’horrifique. Alexander Forbes, au dessin, offre un trait toujours délicieusement rétro, qui nous plonge dans des années 1990 aux faux airs de 1960’s. Pris au piège presque aussi bien que Pauline et Brennan, on se laisse captiver par cette suite ultra efficace.

Lire ici l’interview des auteurs Alexander Forbes et Kris Bertin au sujet du premier tome, L’Affaire des hommes disparus.