Dope Rider est un squelette accro à la marijuana, qui vit des aventures psychédéliques dans un désert de cinéma western, mais aussi dans des sphères enfumées et volontiers surréalistes. Imaginé par Paul Kirchner, ce personnage halluciné revient pour un recueil de gags inédits chez Tanibis : Pour une poignée de délires.

Lancées dans les années 1970 dans le magazine américain High Times, les aventures de Dope Rider, cow-boy junkie et rigolard tout en os, étaient des petits bijoux d’humour sous cannabis, au design aussi perché que les histoires. Elles ont été regroupées dans la passionnante anthologie consacrée par Tanibis à Paul Kirchner, auteur par ailleurs du Bus et de Jheronimus & Bosch. Revoilà donc le squelette toxico pour une série de gags surréalistes, qui convoquent pêle-mêle Stanley Kubrick, Salvador Dali ou John Wayne, dans des mises en page éclatées et des couleurs éclatantes.

Bien sûr, tous les gags ne se valent pas et nous poussent à prôner la modération dans leur consommation. Mais au fil des planches – présentées avec une série de cabochons en vis-à-vis, formant un sympathique effet flip-book une fois enchaînés –, on se laisse souvent envoûter par le parfum potache et délicieusement idiot de l’ensemble, et surtout par un univers visuel imaginatif et délirant. C’est de la bonne, assurément.

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Dope Rider : Pour une poignée de délires.
Par Paul Kirchner.
Tanibis, 128 p., 21 €, mars 2021.

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