Kawana et Itsuki ont maintenant parcouru bien du chemin depuis leur première rencontre et leurs premiers échanges. Dans ces deux volumes, leur relation évolue grandement : ils se marient, vivent ensemble dans un appartement adapté au handicap et continuent de réfléchir à la forme que prendra leur futur ensemble. Et l’une des choses sur lesquelles ils tombent d’accord, c’est d’avoir un enfant… Ce qui ne sera une nouvelle fois pas si facile. En effet, touché à la moelle épinière depuis longtemps, Itsuki fait partie de ces personnes handicapées qui ne peuvent plus procréer sans intervention médicale. Commence alors pour le couple des démarches de procréation assistée et toutes les mésaventures que cela implique.

Déjà 10 tomes pour ce manga adulte réaliste de Rie Aruga, et quel renouvellement constant des enjeux, quelle précision dans les relations et interactions humaines, quelle attention aux moindres détails, quelle qualité empathique envers ses personnages ! Depuis ses débuts, cette brillante série met en lumière le handicap d’une bien belle manière. En plus d’aborder les différentes contraintes liées au handicap dans la vie personnelle, professionnelle ou médicale, elle développe en parallèle, tout en bienveillance et sincérité, la relation qui unit les deux amoureux. Méticuleusement, la mangaka construit l’histoire de ce couple attentionné, leurs relations avec leurs proches, leurs réactions face au handicap, à leur futur engagement, aux petits tracas du quotidien et aux événements tragiques qui viennent chambouler l’existence…

Avec tout ce que Rie Aruga aborde dans ces deux tomes, la série atteint des sommets. Toujours plus juste, touchante et marquante à chaque volume. À bien des égards, Perfect World est de toute évidence le meilleur shôjo en cours de parution.

© Rie Aruga / Kodansha Ltd. – Traduction : Chiharu Chujo